samedi 27 décembre 2008

Sainte Foy, ça envoie!!!

Sainte Foy Tarentaise, le 26 Décembre 2008.

La première sortie de l'année effectuée 3 jours plus tôt a fait rennaître en nous ce besoin de neige, de grands espaces, de découverte.

Pour ce 26 décembre, la météo s'annonce changeante, plutôt bouchée voire neigeuse le matin et ensoleillée l'après midi. Cela fait plus d'une semaine qu'il n'a pas neigé sur les Alpes. Nous hésitons sur la destination. 3 possibilités s'offrent à nous : les 7 Laux, pas trop loin et offrant quelques belles possibilités de sorties; les Arcs, valeur sûre pour s'engager un peu plus qu'à Valmorel; et Sainte Foy Tarentaise, toute petite station encore inconnue pour nous, mais où parait-il nous sommes sûrs de trouver de la neige en abondance, et qui plus est de bonne qualité.



Après concertation, c'est décidé, c'est là bas que nous irons... On a déjà lu quelques articles intéressants sur cette station, et sans y être allés, nous envisageons déjà quelques beaux hors-pistes.
Arrivés là bas, le jour commence à se lever, et c'est un température de -5° qui nous accueille de bon matin. Quelques flocons garnissent le ciel mais la couverture de nuages n'est pas épaisse et laisse passer quelques rayons de soleil et une luminosité intéressante.



Une fois bien équipés, nous prenons un premier télésiège puis un deuxième et découvrons à l'arrivée que ce sont les seuls d'ouverts. En effet, le vent souffle toutes les crêtes, ce qui rend l'ouverture du haut de la station pour l'instant impossible. Qu'importe, la neige est belle et bien là, et nous en profitons pour nous échauffer bien correctement dans les sous bois parsemés de mélèzes et d'épicéas. Les distances descendues sont très courtes mais l'épaisseur de neige et le dénivelé qu'offrent ces successions de pilows suffisent à notre bonheur.



Nous essayons d'enchaîner un peu, de rendre quelques photos, mais même si le décor et la lumières sont somptueux, les clichés ne seront pas terribles. Pas grave, on se régale.

Après une bonne heure, le télésiège de l'aiguille ouvre enfin. La montée est glaciale, soufflée par un vent assez fort, mais nous laisse découvrir le domaine de cette magnifique station. Outre les deux zones technirides (hors piste sécurisé), qui semblent assez ludiques (rochers, sapins) et peuvent être engagées (couloirs assez raides à proximité), les possibilités de hors pistes ont l'air impressionnantes. Que ce soit du côté de l'Arpettaz ou de la Fogliettaz, les couloirs sont partout, tous différents les uns des autres. L'accès ne semble pas compliqué pour la plupart.



Nous décidons de commencer par un run dans la zone sécurisée histoire de se chauffer. Une fois en haut, nous discutons avec les pisteurs locaux, et ceux ci sont formels, ils nous déconseillent notre option. La face a été soufflée, la neige est manquante par endroit, et gelée à d'autres. Ayant lu quelques articles sur cette station, nous leur demandons ce qu'ils pensent du hors piste du Monal. Aucun problème, risque d'avalanche limité, bonnes conditions: ils nous donnent le feu vert ainsi que quelques précieuses indications d'orientation.

C'est parti pour le premier vrai hors piste de la saison. Pour profiter au mieux de la descente nous décidons de monter un peu plus haut à pied, en direction de la pointe de la Fogliettaz. Skis sur le dos, nous entreprenons la marche d'approche. Le vent nous fouette le visage, nous nous enfonçons jusqu'à mi cuisse dans la neige ce qui rend la montée difficile par endroit.





Qu'importe... le spectacle que nous offre la montagne est majestueux. Sur notre droite, le vallon qui nous attend est éclairé par un soleil radieux. Derrière nous se dressent de droite à gauche l'Aiguille Rouge (sommet du domaine des Arcs), le Mont Pourri, le Dôme de la Sache, avec tous leurs glaciers et les innombrables possibilités de hors pistes qu'ils offrent et que nous avons commencer de parcourir l'an passé. Nous grimpons pendant un bon quart d'heure et décidons d'engager sur un petit dôme, offrant un départ assez raide mais de bonne qualité et sans dangers. Nous prenons quelques photos, nous équipons et c'est parti! Merde! L'appareil photos n'a plus de batterie. Pas grave, ce sera du ski total. Le départ est assez raide et la combe assez longue. Eric va se lancer en premier. Pression pour lui, mieux vaut ne pas tomber. Quelques instants de mélange d'appréhension et désir avant d''engager. On y est, un virage, deux virages, la neige est dure sur le haut, ça tape sous les skis. La pente dévale sous les carres, on lâche les watts... L'enchaînement des courbes assez tendues nous offre cette sensation de vitesse et de flottement que l'on affectionne tant. Tout ceci dans un décor proche d'un rêve. Seuls, la montagne semble nous appartenir. Nous terminons cette première partie par une trace directe et rapide sur le lac du Clou avant de pousser sur quelques mètres pour atteindre la suite. Celle ci sera encore meilleure. Débouchant dans une partie ombragée, nous nous retrouvons sur un lit de ouate, parsemé de monolithes, constituant mon terrain de jeu favori. Si l'itinéraire parait évident, il offre de nombreuses possibilités de trajectoires. Nous jouons comme deux gamins avec la lumière, les rochers, la neige changeante. Un vrai moment de plaisir. D'autant plus qu'un passage un peu plus raide arrive, nous permettant de prendre un peu plus de vitesse et nous procurant de très bonnes sensations. Un fois cette partie terminée, deux minutes de marche nous attendent pour rejoindre la dernière grosse combe qui débouche sur le village du Monal.




Plongée vers vers le lac du Clou, Hors piste du Monal, 26/12/2008

La trace principale part sur la gauche, mais le pisteur nous avait indiqué de tenir la droite, au risque de se retrouver aux Pigettes et de rentrer en taxi. Nous suivons ses conseils, d'autant plus que le morceaux qui s'offre à nous est paradisiaque. Nous retrouvons les arbres, les rochers et un neige exceptionnelle. Profitant de chaque seconde, nous en oublions l'itinéraire principal et partons trop bas dans une combe, ce qui nous vaudra une petite traversée pour rejoindre la bonne combe. La fin de la descente ne paye pas de mine mais la neige est soufflée et un peu croûtée ce qui rend le ski plus difficile.


Quelques petits passages sont bien raides (40-45°) sur de petites distances, et la neige rend le déjaugeage difficile, ce qui nous vaudra quelques gamelles. Nous terminons en poussant un peu dans le village du Monal, avant de déchausser pour finir à pied. Rincés, assoiffées (Camelback gelé!!) et affamés, nous prenons le temps en marchant, d'admirer le magnifique spectacle que nous offre la nature, savourant le silence et cette impression de solitude. Personne autour de nous, juste le craquement de nos chaussures sur la neige et le vent qui souffle à travers les sapins. C'est dans ses moments là que l'on se rend compte que ce n'est pas seulement le fait de skier hors des sentiers balisés qui nous attire mais bien cette approche différente de la montagne. Loin du côté consommation qui anime la plupart des touristes que nous sommes, c'est un véritable état d'esprit dans lequel je me retrouve de plus en plus... et qui m'appelle de plus en plus. Une sorte de drogue douce dont on n'est jamais rassasié et où les instants, les sensations, les souvenirs, qu'elle procure sont différents à chaque prise.




Entrée plein fer dans le village du Monal au jour tombant

Après 20 bonnes minutes de retour (terminées en skiant quand même), nous regagnons la station pour un casse croûte bien mérité qui sera enfilé plus que rapidement. Le temps d'acheter des piles pour l'appareil photos et nous repartons. Eric irait bien faire un tour sur la gauche du domaine en direction du télésiège de la Marquise.


C'est parti, après une petite traversée nous y voilà et nous profitons de la montée pour repérer un peu. Sous les câbles ça ne semble pas être mal, avec une pente correcte et beaucoup de rochers pour s'amuser. Les jambes sont lourdes après la pause mais nous en profitons pleinement. Nous sommes d'humeur ludique, enchaînons quelques saut et Eric me faire part de sa proposition en me montrant une jolie petite lèvre avec quelques traces déjà... "Backflip Ju?"
Après tout pourquoi pas, il y a de la bonne neige derrière, le seul soucis c'est que ça ne semble pas relever assez sur la bosse. Pas grave, on tente. Résultat : échec mais un bon fou rire et pas de dégâts. Tout va bien, on peut repartir.




Terminant la descente au milieu des sapins comme le matin dans une neige très légère, nous regagnons le télésiège de l'aiguille pour se refaire le Monal, en essayant cette fois ci de prendre quelques photos. L'idée de tenter la Fogliettaz nous vient à l'esprit mais le jour baissant, et ne connaissant pas du tout l'itinéraire, on joue la sécurité et on décide d'en garder pour la prochaine fois.

Nous voilà repartis pour le Monal avec plus ou moins le même itinéraire que le matin mais dans des conditions de lumières très différentes.




Plongée vers vers le lac du Clou, Hors piste du Monal, 26/12/2008


Malgré la fatigue, le plaisir est toujours là et nous effectuons cette descente en prenant le temps d'admirer le changement par rapport au matin, de mesurer la chance que l'on a de se trouver au milieu de ces montagnes aux dernières heures du jour.

Les derniers mètres de la descente parcourus, nous entreprenons la marche du retour, au pied de la majestueuse pyramide du Mont Pourri, les jambes lourdes mais des souvenirs plein la tête.
La journée est passée très vite et nous n'avons pu faire qu'une toute petite partie des possibilités qu'offre cette station. Dans la voiture , sur le chemin du retour, nous parlons déjà de la Fogliettaz, du petit col, de l'Arpettaz en imaginant d'autres belles journées comme celle-ci.



Une chose est sûre, Sainte Foy, tu nous reverras...

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