ITINERAIRES HORS PISTE!
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jeudi 11 mars 2010
Septième jour, déjà. Dans notre microcosme de nomades, le temps semblait comme arrêté. Pourtant, il va falloir en profiter pleinement aujourd’hui car demain, tout ceci sera du passé. Voilà maintenant trois jours que l’on n’a pas pu profiter de la lumière du soleil pour agrandir un peu les courbes. Mais ce matin, il semble que le ciel soit avec nous. Dès notre réveil, une éparse masse brumeuse bouche l’entrée du Val d’Hérens, mais en quelques heures, seuls les plus courageux nuages demeurent accrochés aux hauts sommets avoisinants. Nous roulons lentement, en direction d’Arolla, en quête du Graal pour terminer notre trip en beauté.
Dans la partie haute, c’est décor de cinéma. De la neige à outrance qui vole comme plume au vent sous nos spatules, des rochers, de la pente. On a du mal y croire. Et même si quelques skieurs matinaux nous ont précédés, ce n’est pas la place qui manque pour se frayer un chemin. Malheureusement, le vent a soufflé fort dans la nuit, ce qui rentra la suite de la descente moins agréable que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Mais tout de même, quel bonheur que ce premier run. Sagement, nous retombons sur la route qui mène à la station. Vingt minutes de marche nous attendent pour la regagner.
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mercredi 10 mars 2010
Le temps d’avaler un petit déj’, le ciel se dégage encore. Je commence d’y croire et me voit déjà skis sur le dos à marcher sur les crêtes. Mais l’espoir aura été de courte durée, puisque le temps d’arriver aux remontées, les nuages ont envahi les cieux et semblent confortablement installés autour du Pic d’Artsinol et de la pointe de Vouasson (3489m).
Nos projets sont donc une nouvelle fois compromis. Heureusement la forêt a su conserver la neige dans un état plus qu’honorable tout du moins sur le haut. Nous voilà donc repartis pour les mêmes rotations que dimanche. Mais la fatigue se fait sentir. Chutes inhabituelles, douleurs, positions fébriles. Force est de reconnaître que nous commençons de puiser dans nos réserves.
Pauline s’arrêtera à la fin de la première rotation. Eric et moi tenterons d’en faire une autre. L’amélioration de la visibilité nous oriente du côté de la Vouasson, mais celle-ci ne durera pas. Et c’est dans le jour blanc le plus total que nous rejoindrons la forêt, où la neige, bien réchauffée, oubliera de nous procurer du plaisir. Mieux vaut arrêter là pour aujourd’hui. Allons nous ruer sur une raclette en regardant tomber les flocons. En attendant demain, dernier épisode du périple
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Nous nous accordons donc une grasse matinée en attendant midi pour voir si le temps se dégage afin de prendre un forfait demi journée. Peu à peu la luminosité s’améliore. Midi et demie me voilà parti avec Popo, Eric ne se sentant pas très efficace aujourd’hui. Nous décidons d’aller voir en direction du Roc de la Tsa (2911m) mais le manteau neigeux ne nous inspire pas trop. Fatigués nous ne sommes peut être pas prêts non plus à s’enquiller trois quarts d’heure de marche. Nous reportons notre choix sur les couloirs de la combe d’Abondance. Moins longs mais assurant une neige de qualité ces runs auront de quoi nous satisfaire pour cette demie journée plutôt tranquille. Mais pas tant que ça finalement.
Le soleil est presque de la partie derrière son léger voile nuageux. Les traces des jours précédents ont été sagement recouvertes, ce qui nous permet de nous envoyé bien comme il se doit. Les courbes tendues au maximum par rapport à l’état physique du jour, je cicatrise la face jusqu’à la liquéfaction de mes cuisses. Un peu moins en jambes ( tiens ! Pourquoi donc ? ), Popo me rejoins à son rythme savourant pleinement ce qui nous est offert. Personne autour de nous, c’est un véritable régal, d’autant que la neige est d’une douceur exemplaire. Nous finirons la journée autour d’un café en attendant la navette, finalement bien contents d’avoir pointé le bout de notre nez dehors, ça en valait quand même la peine, même si le soleil commence de se faire attendre. Visiblement, ce n’est pas pour demain non plus. Nous retournons donc à Evolène.
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Une heure de route plus tard nous voilà débarqués dans la quatrième station de notre sélection. Là encore, l’ambiance semble familiale, même si la station en elle-même semble un peu plus huppée que ce que nous avons rencontré jusque ici. Quelques flocons accompagnent notre première remontée mais rien d’apocalyptique comme nous l‘espérions dans nos rêve les plus fous. Nous taillons rapidement en direction d’une des lignes repérées.
C’est dans la boite nous pouvons maintenant aller profiter des bains. Deux heures salvatrices dans l’eau chaude nous permettront de contempler ce à côté de quoi nous sommes passés. En fin de journée, le soleil fait son apparition comme pour nous narguer… Dommage. Pour demain ça semble tout bon retour à Grimentz pour tracer ce que nous avions initialement prévu.
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lundi 8 mars 2010
Nous prenons la direction du Roc d’Orzival (2853m). La face sud manque cruellement de neige, en revanche, face à elle, les couloirs Nord de la combe d’Abondance, ne demandent qu’à perdre leur virginité. Bénéficiant d’un nombre de lignes impressionnant, nous en profitons pour nous caler bien comme il faut, afin de faire quelque vidéos du plus bel effet. Chacun son couloir, c’est du régal. Simplement un peu court. Il en sera ainsi sur 4 faces sur le secteur de Bendolla, toutes vierges de trace, malgré l’heure qui avance. En France, tout aurait été déchiré en quelques heures, ici, pas besoin de se presser pour apposer son sceau dans une des nombreuses faces que le domaine propose, à portée de spatules. Tracer, c’est bien, mais maintenant que les moteurs sont chauds il nous faut du dénivelé.
Cette fois ci les caméscopes sont restés dans le sac, place au grand ski. Nous voilà partis pour le Roc d’Orzival à nouveau, version face Nord cette fois ci. Somptueux. Quelques valeureux skieurs nous ont précédés. Qu’importe, vu le terrain de jeu, on ne devrait pas se marcher dessus. J’ai le privilège d’ouvrir un couloir. Le run me parait sans fin. Les mouvements de terrain m’offrent autant de variations de vitesse. Bien posé sur les lattes, la neige est excellente et j’en oublie la douleur des cuisses qui commencent à chauffer. Eric et Popo me rejoignent sans traîner C’est propre et efficace.
Chacun sa ligne, droit dans la pente, on en redemanderait presque. Ça tombe bien c’est pas fini. Le même en moins long et moins raide nous attend, avant de regagner la forêt qui doit nous amener à Saint Jean, où une navette nous ramènera jusqu’à Grimentz. Quelques peu hésitants sur les traces à suivre nous optons avec l’aide de la carte pour faire la notre nous même. Un agréable passage entre chalets et sapins nous procure encore du plaisir mais quelques mètres plus bas ça se complique un peu.
La forêt se densifie, la neige vient à manquer et c’est après moultes péripéties que nous retombons enfin sur ce qui semble être un chemin de raquettes. Se retrouver coincé au milieu d’une barre dévalisée de toute sa neige par Pauline, ou encore le cul dans un torrent, resteront des souvenirs impérissables de ce run. Assez plaisanté, il nous reste à regagner le village de Saint Jean. La navette passe dans quarante minutes ce qui nous laisse le temps de flâner au soleil en sirotant un breuvage réparateur.
Nous voilà dans la navette. Vue l’heure nous avons le temps de se mettre une dernier gros itinéraire. Le Bec des Bossons (3148m) nous ferait presque envie. En revanche l’orientation de la face principale nous laisse douter quand à la qualité de la neige. D’un commun accord nous décidons de reprendre le même itinéraire que précédemment en décalant légèrement le départ. Malheureusement la soleil est tombé et la lumière manque un peu. La première grosse partie nous procurera un peu moins d’émotions qu’en fin de matinée mais quand même c’est du tout bon.
Cette fois ci nous ne nous tromperons pas de chemin pour regagner Saint Jean et en une heure la boucle est bouclée. Rassasiés, satisfaits de s’être mis enfin une grosse journée freeride digne de ce nom nous regagnons sagement le camping car. Déjà en avalant saucissons et fromages de montagne nous nous projetons sur la journée du lendemain. Si tout va bien toute la panoplie du Val d’Anniviers devrait y passer.
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Nous venons de passer la nuit aux Haudères. Ce matin le ciel est bouché. Quelques centimètres de neige ce sont déposés sur le camping car. Visiblement nous avons fait le bon choix. Cette station offre, parait il, ce qui se fait de mieux en ski de forêt, nous allons voir ça. 9 heures, nous arrivons sur ce qui semble être le parking de la station. Un vulgaire espace boueux, gardé par Dédé, LE policier municipal qui veille au grain sur quiconque souhaite se garer. Gentiment il nous accueille, en nous laissant comprendre qu’hier c’était plein : « J’ai fait 1500 hier, 1500!!! Mais aujourd’hui allez y mettez vous ou vous voulez ce sera tranquille ».
Le cadre est posé, l’ambiance détendue. Ici c’est ski en famille. Au milieu de deux étables, apparaît la caisse des remontées, puis, un peu plus loin, un télésiège d’une autre époque. La neige se fait désirer sur le bas de la station, la forêt semble un peu trop dévêtue à notre goût. Montons quand même, nous verrons bien. Là haut, deux pioches se partagent la montagne, rien d’autre. Nos voisins suisses savent y faire en matière de préservation de l’environnement. Et c’est tant mieux pour nous.
Au sommet de la station, le voile nuageux laisse parfois transparaître un soleil voilé. Suffisamment pour nous laisser contempler l’envers du décor. Un vaste cirque partant du Pic d’Artsinol (2997m) à la pointe de Mandelon (2559m) offrirait des lignes pour tout un régiment. Aujourd’hui, nous ne sommes que 3, il va y avoir du boulot. Nous voilà partis pour ce premier run. La visibilité est médiocre, prudence donc, même si la neige est extra…
L’objectif est de remettre le couvert, sans passer par la case avalanche, en commençant donc le run un peu plus bas directement dans la forêt. Seul dans le télésiège je perds tout repère temporel. Sa lenteur soporifique m’apaise, les précipitations s’accentuent, c’est comme dans un doux rêve. Une fois en haut, nous connaissons la recette cette fois ci. L’un part devant et se gave, avant de filmer les deux autres lancés comme des avions (jusqu’à ce qu’un arbre les arrête).
Il en fut ainsi jusqu’à environ quinze heures, l’heure à laquelle nous estimons avoir notre compte pour aujourd’hui. Il y a des jours où il faut savoir être sage, cela ne nous a pas empêché d’en profiter pleinement et d’aller débriefer tranquillement autour d’une mousse. La traditionnel casse croûte de fin de journée avalé, nous profitons de l’accueil chaleureux du camping Molignon à Evolène pour faire un petit peu l’entretient des skis et les pleins du camping car. Ce soir nous mettons le cap sur Grimentz.
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Un trip sans péripétie n’existe pas, ou tout du moins, s’il en est, il marque moins les esprits. Du coup, afin d’être sûrs de garder un souvenir de notre deuxième trip freeride quelques soient les conditions rencontrées, nous voilà partis à Aluze, en Saône et Loire, pour récupérer notre moyen de locomotion pour ce séjour. Un camping car six place nous attend… à Saint Etienne ! Le propriétaire et moi étions persuadés de l‘endroit de rendez vous… mais non. Quatre heures de routes pour rien, des frais d’essence, de péage… Tout ceci commence fort !
Après quelques mètres de marche, nous nous retrouvons dans une véritable piscine à billes. Sous la première couche de neige, se cache une énorme épaisseur de gobelets, n’offrant aucune cohésion, dans lesquels on s’enfonce jusqu’aux c…uisses. Trop dangereux, c’est certain que ça nous file sur les pieds : demi tour. Un pisteur approuvera notre décision, il en est ainsi ici depuis le début de la saison. Nous clôturerons donc la journée par la descente sur le village de Mottec (merci le skiman pour l’itinéraire enfoiré… « on fait comment pour descendre à Mottec ? / Par la piste / Et les hors piste ? / Y’a pas de hors piste ! » Le roi des charlots ! ).
Ne connaissant pas l’endroit, nous hésitons, jusqu’à ce qu’Eric ait un coup de flair. Tu passes par là ? lance Popo. Sa phrase pas terminée, Eric découvre la ligne et hurle. C’est du tout bon. De la pente bien raide, des pillows joueurs, des biches qui nous guettent, de la grosse neige… Que demander de plus pour clôturer ce premier épisode.
Euphoriques, nous regagnons sagement le village de Mottec. Quelques skieurs nous accompagnent pour attendre la navette nous ramenant à Zinal. 16h 30, il est temps de casser une croûte avant de prendre la route pour notre seconde étape. Demain c’est neige, ce sera donc ski de forêt à Evolène, à moins qu’une éclaircie nous permette par exemple d’aller saluer le Pic d’Artsinol.
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