lundi 28 décembre 2009

Les Arcs, Mercredi 23 Décembre


Deux jours se sont écoulés depuis notre dernière sortie que déjà l'envie de ressortir les lattes nous démange. Ce début de saison est marqué par des chutes de neige régulières, mais la limite pluie neige est assez haute en altitude. Sur la route, des trombes d'eau s'abattent sur nous. Malgré les prévisions météo, je ne vois pas comment nous pourrions voir apparaître une once de soleil. Pour la première fois depuis fort longtemps, c'est dans la voiture que nous nous changerons, afin d'éviter d'être trempés avant même de commencer. Puis, d'un coup, le déluge s'arrête. Le sol est gorgé d'eau. Nous croisons les doigts pour que la limite pluie neige ne soit pas trop haute. Dans cette hypothèse, et vu la visibilité du jour, nous projetons quelques runs sur Arcs 2000 se terminant dans la forêt de Villaroger...ce serait l'idéal. Arrivés en haut du funiculaire, tout est encore fermé. Les détonations des catex rythment notre attente. Tout semble bien plâtré ; mais sous les skis, ça colle. A 1600m la neige est bien humide. Notre première descente en attendant que le reste de la station ouvre confirme notre première impression : sur le haut, ça flotte, ça glisse; sur le bas, ça colle, ça brûle les cuisses. Peu à peu les remontés ouvrent. Profitant d'un bon timing, nous avons le privilège de faire la trace dans pas mal de descentes. L'idée de sortir des pistes nous parait compromise pour aujourd'hui : Sur toutes les orientations, les faces sont plaquées. Pas mal de coulées sont parties suite au P.ID.A., mais pas toutes...

Après un bon run dans le bois de l'Ours, nous voulons remettre le couvert en prenant sous le télésiège. A mon arrêt au dessus de la première pente, le manteau neigeux se fissure sous mes skis. Un plaque se détache et s'écoule jusqu'au replat situé en dessous. Heureusement, les skieurs du télésièges ont prévenus ceux se trouvant sur ma ligne. Pas de dégâts, mais une forte mise en garde; aujourd'hui, ça craint à mort. Tout au long de la journée les pisteurs ne cesseront de sécuriser le domaine. En restant prudents, nous tentons d'aller voir ce que ça donne au dessus de Villaroger. Même constat, tout est plaqué et ça part au moindre virage trop appuyé. En alerte constante, nous regagnons la forêt pour un petit run plus que sympathique sur le haut, un peu moins sur le bas, du au changement de neige. Entre l'épaisse couche de poudreuse et les pentes abruptes du haut du domaine, nous n'aurions qu'une envie, s'est d'aller s'y gaver. Mais aujourd'hui force est de reconnaître qu'il faudra dire non. La visibilité n'est pas très bonne et les conséquences d'une telle prise de risque pourraient être lourdes en cas de chute ou d'avalanche plus conséquente. Sagement, nous nous contenterons de tracer quelques côtés de piste, d'aller jouer un peu dans Malgovert, d'aider de pauvres anglais perdus en snow... Bref une journée bien moins intense que la précédente mais riche d'enseignements. En fin de journée, l'esprit tranquille, nous positivons grâce à notre bon timing qui nous a tout de même permis de skier de la fraîche en limitant la prise de risque... Pour ce qui est des grands itinéraires, ce n'est que partie remise, mais quoi qu'il en soit, ils seront toujours là et nous pourrons les apprécier à leur juste valeur.

mardi 22 décembre 2009

Quelque part en France, le 21 Décembre...


En vacances depuis quelques jours, nous aurions dû aller skier hier. Mais la météo (pas très fiable en ce moment…) nous en a fait décider autrement. Vaillant, Eric ira quand même avec des membres de sa famille pour toucher le gros lot : neige fraîche, soleil et froid.

Le lendemain, (donc aujourd’hui), nous prenons à nouveau la route des Alpes. La station nous ayant accueilli souhaitant garder l’anonymat, nous tairons volontairement son nom. La météo annonce beau le matin, et des nuages devraient apparaître dans l’après midi. Il ne faudra pas être en retard. Comme à notre habitude, nous arrivons sur le coup des 8h30, par contre, sous les nuages, ce que la météo n’avait pas prévu. Tout comme les 50cm de poudre déposés pendant la nuit, mais ça, ce n’est pas très grave. Le temps de s’équiper, de mettre la vitre jaune au masque et c’est parti, nous sommes dans le 3ème télésiège.







Autant dire que c’est à nous d’ouvrir le bal aujourd’hui. Et quel bal !!! Du télésiège, nous remarquons que la piste n’est pas tracée et recouverte d’un agréable duvet. D’une traite nous tombons les 400m de dénivelé, sans trop de pente certes, mais bien agréables quand même. Nous remettrons rapidement le couvert puisqu’ici les gens ne sont pas pressés de skier et la neige garde sa virginité fort longtemps.





Assez traîné, il est temps d’aller voir un peu plus loin. Rapidement en haut d’une remontée voisine, nous effectuons une petite traversée avant de gagner une large (très large ?) pente. Vierge. Rien, Pas une trace. Et ce sans la moindre minute de marche. Waouh ! Ca fait bizarre, ce n’est pas notre style ; qu’est ce qu’on fait on y va quand même ? Plutôt trois fois qu’une. Le haut du run est donc une large face avec quelques mouvements de terrains des plus ludiques ; le bas se termine en forêt.























Une forêt parsemée de sapinets puis un peu plus dense sur le bas… le tout, gavé, mais alors gavé de neige. C’est véritablement une première pour nous, du ski de forêt avec autant de neige. Exceptionnel ! Encore de nouvelles sensations, l’impression d’être montés sur ressorts.



La neige vole, tape sur notre poitrine, nous en prenons plein la bouche tellement ça gicle. Aucune hésitation, tout est recouvert, pas besoin de se soucier des rochers et cailloux. Seuls quelques troncs nous barrent le chemin mais rien de grave. Les trois runs s’enchainent et ne se ressemblent pas. Une fois plus de pente dans les sapins, l’autre de la déclivité sur le haut…et toujours aucune trace. Les skis déjaugent mais difficilement à cause du manque de vitesse sur les départs. Les spatules soulèvent une vague de neige devant nous, la pente se dévoile, nous montre son intimité. Quel privilège… je ne savais pas que cette année Noël tombait le 21 décembre !













Entre temps, le haut de la station a ouvert. Initialement, nous avions programmés trois itinéraires d’envergure. Vu le temps, cela semble compromis. De plus, pourquoi aller marcher alors que des centaines de lignes s’offrent à nous simplement par gravité. Le problème est vite résolu : aujourd’hui on se gave, du ski, du ski et encore du ski… Ce n’est pas si souvent.




J’ouvre le bal, tout en faisant attention au cheminement choisi car des plaques apparaissent. J’ai l’impression de skier dans du sucre. La pente facilite le déjaugeage, les skis tournent tout seuls, l’air siffle dans les oreilles. Eric me rejoins à l’abri en m’imitant quelques mètres à côté. Le reste de la première partie se termine dans une combe étroite, où une petite barre nous permettra de nous amuser un peu, avant de traverser la piste pour…retourner cueillir des champignons (comprenez faire un petit tour dans les bois).






Encore plus à l’aise, nous n’hésitons pas à sauter quelques rochers ou encore poser de bons gros virages bien appuyés entre les sapins. Le run se termine déjà. En remontant, nous remarquons qu’en allant chercher un peu plus loin en traversée, nous pourrions gagner une autre combe, vierge (faut il le préciser ?), pentu, parsemée de petits sapins. Sur le bas de cette première combe, il ne faudra pas oublier de couper à droite pour éviter une barre rocheuse. Sur le haut, je trace, agréablement d’après Eric, les skis déjaugent bien, impeccable.



Eric me rejoins. Nous faisons le point sur la suite de l’itinéraire. Eric s’engage, je le suis de prêt et l’entends crier : « Wooooo Juuu !!! Pillows !!! » Le garçon à l’air de s’amuser. Vu sa trace une fois en bas je comprends. En l’imitant pratiquement je le rejoins. Bilan : nous venons de tomber un passage plus que raide, gavé de petits pillows, vous savez ses champignons de neige qu’on voit dans les vidéos !!! Enorme, sensation nouvelle que d’avoir l’impression de se laisser tomber dans le vide en posant juste le tail du ski pour prendre un appui, tout ceci agrémenter d’une vitesse bien sympathique. La suite vous la connaissez…

















Toujours à la recherche de Robin (des bois). Arrivés en bas, la fatigue se fait sentir, nous nous accordons une pause compote et tirons un premier bilan : il y à tout juste un an, nous étions là… et quelle progression depuis, quel plaisir. Sans doute l’hiver dernier qui paye, un début d’expérience de la montagne, et encore plus notre séjour argentin, les conseils de Pat… Mais aussi cette neige qui nous facilite grandement le travail.

Entre temps, le haut de la station ferme, le risque de coulée sur les pistes est trop important. Du coup, nous terminerons la journée par six ou sept runs forestiers, prenant un itinéraire différent à chaque fois, un plaisir aussi, mais aussi le temps de faire quelques photos (à vous de juger).


Six heures non stop après le début de la journée, d’épais flocons remplissent le ciel et recouvrent peu à peu nos traces. L’acide lactique remplit nos cuisses à mesure des virages. Il est temps de s’arrêter. Nous regagnons sagement le bas de la station par des pistes que nous découvrons puisqu’en général, quand il fait beau, nous prenons les itinéraires bis…


Cette nouvelle journée passée sur les lattes aurait pu être un vrai cauchemar par manque de neige, par jour blanc … Or grâce à la générosité de dame nature la nuit précédente et à notre petit spot secret, ce fut un véritable rêve. A quand le prochain ?





lundi 14 décembre 2009

Tignes, 13 Décembre.

Voilà des semaines que nous l'attendions. Enfin, nous retrouvons la neige, qui cette saison se fait quand même attendre.
L'opportunité nous a été offerte par l'aimable Bureau des étudiants de l'institut VATEL de Lyon qui nous fait la journée bus + espace Killy à 25 euros, il n'en fallait pas plus pour nous faire sortir les lattes. Pour ma part, je compte sur les récentes chutes de neige et une météo clémente pour enfin tester ma nouvelle paire, disons que ça commençait de me démanger.
Comme à notre habitude, nous avons un minimum préparé cette première sortie, en repérant cinq ou six itinéraires, assez faciles d'accès et pas trop engagés pour une remise en jambe, histoire de retrouver des sensations, et faire le point sur la condition physique.
Arrivés à 8h30, le ciel est bleu, le froid glacial. Nous prenons le temps de nous équiper, de faire une petite piste pour se chauffer un peu les cannes, retrouver les marques et nous voilà partis en direction du sommet de la Tovière.
Objectif, les oreilles de Mickey. Un couloir à double entrée, débouchant sur une large pente et ne demandant pas trop de marche. Du bus, nous avons remarqué qu'il n'était pas tracé, impeccable. Direction la cabane des pisteurs pour avoir leur avis : première désillusion ; il a dégueulé et de grosses boules de glace encombrent le bas du couloir. Pas question d'aller se faire chier là dedans.
Nous écoutons donc nos interlocuteurs et prenons la direction de la Sache. La remontée a ouvert la veille, les traces devraient être rares. Mais, dans le télésiège, notre regard se portes sur une combe bien ombragée, remplie de neige fraîche et sans aucune trace : Les grapillons. Un des itinéraires que nous avions repéré. Ni une ni deux, arrivés en haut du télésiège, nous mettons les skis sur le sac et partons pour notre première balade de la saison. Nous grimpons jusqu'à un petit col puis longeons une crête. Deux snowboardeurs nous précèdent mais traînent un peu. Nous choisissons de les contourner par le haut : mauvaise pioche, la crête ne mène nulle part. Nous en sommes quittes pour nous laisser gliser jusqu'à une entrée de couloir : les Chardonnet.
Le départ semble sympa et part sur la gauche. Je m'y engage, si c'est bon, je ne m'arrête pas. Malheureusement, il a été déjà été descendu...en travers, ce qui nous oblige à de bons vieux virages sautés vu l'étroitesse du passage. En prenant notre temps nous en voyons la fin et pouvons ouvrir un peu plus nos courbes sur la bas du couloir qui donne sur une large pente. Facile d'accès, celle ci est déjà tracée mais la neige est profonde et excellente, ce qui suffit à notre bonheur pour ce premier run. Physiquement tout va bien, techniquement, il semble que la quinzaine de cet été porte ses fruits, nous sommes bien stables dans cette neige déjà tracé. Bilan positif.
Si tôt arrivés en bas, nous décidons de remonter, pour cette fois ci faire les Grapillons, notre itinéraire initialement prévu. Nous prenons donc le même départ, franchissons le petit col qui nous sépare d'une belle pente, et nous laissons glissé jusqu'à la moitié d'un cirque d'un blanc immaculé par le soleil. le temps de charger les skis, et nous voila partis pour cent cinquante mètres de dénivelés dré dans l'pentu. J'ouvre la marche en tentant de prendre des traces faites par des peaux. La neige ne tient pas, on s'enfonce jusqu'aux cuisses, génial ! Les premiers mètres sont délicats, en travers de la pente nous n'avançons guère. Puis peu à peu, nous retrouvons le rythme et progressons doucement. A mi pente, je décide de couper les lacets laissés par les traces. Nous adoptons notre technique utilisé en Argentine. Marche après marche, nous progressons, mais que c'est dur. C'est dans des moments comme celui là que je réalise que notre préparation physique effectuée avant l'Argentine a bien porté ses fruits là bas.
En grimpant, j'aperçois Eric, quelques mètres plus bas, la tête dans les gants, incapable d'avancer. Reprise difficile pour lui, va falloir se bouger le cul pour retrouver la caisse. J'en déduis rapidement qu'il n'y aura pas de prise de relais aujourd'hui. Visiblement pas loin du but, je prends sur moi et avance petit à petit. J'ai en ligne de mire une bande rocheuse qui évitera qu'on s'enfonce trop.
Malheureusement, une fois à sa hauteur, la pente est trop raide et je glisse sur cette paroi mixte. Eric me choppe au vol et m'évite une glissade dont je me passe volontiers; la remontée qui s'en serait suivie surtout.
Nous contournons finalement cette zone. Sur les derniers mètres, Eric fait la trace, et nous voilà une petite heure après notre départ, à notre objectif. Une petit brèche sur une longue crête, donnant d'un côté sur notre itinéraire et la station, de l'autre, sur des immensités montagneuses. Ce silence me manquait. Pas un bruit, personne autour de nous. C'est peut être ça que j'aime par dessus tout... Une petite collation rapidement avalée et nous voilà partis. La première combe est déjà tracée, la dernière aussi, la deuxième non.
Nous l'avions repéré depuis le bas, elle est à nous ! Je déclenche mes premiers virages, quel bonheur. Rapidement je prends confiance en mon nouveau matos et me permet de jouer un peu avec les mouvements de terrain, les courbes s'agrandissent, l'air siffle dans les oreilles, c'est bon, très bon. Eric me suis de très près. Même sensations, même facilité. Que demander de plus, un vrai régal
De là, nous regagnons le haut des vallons de la Sache. Un hors piste de proximité, accessible par gravité mais peu tracé en ce début de saison. Nous basculons sur le versant Nord pour effectuer une petite traversée. Eric s'engage en premier et va chercher sur la gauche une petite lèvre jouxtant le run. il termine par quelques belles courbes, découvrant quelques cailloux par manque de neige. Je le suis rapidement, prenant l'option de droite. Dans les traces au départ, je me rapproche au fil de la descente d'une épaule longeant la pente sur sa droite. Sur les premiers virages la neige est excellente, bien froide. Je prends confiance et tend un peu plus ma trajectoire. Malheureusement, plus bas, le vent a soufflé le relief, et je termine le run par une belle chute sur les cailloux. Tout vole ! Merci le casque...Plus de peur que de mal, je me relève et nous terminons la descente dans une neige de rêve. Il manque seulement un peu de pente pour se faire plaisir, mais bon, pour une première sortie...
Nous regagnons la station sagement par les pistes avant de se caler dans un bar en attendant le départ du car...
Cette première journée se termine, pour ce qui est du ski tout du moins, car maintenant il faut remonter à Paris, 3 heures de bus et 4 de voiture, dur dur, mais ça valait bien ça...
P.S.: désolés, pas de photos pour cette première journée, l'envie de skier était trop forte

lundi 7 décembre 2009

Nous sommes début Décembre, et alors que la neige commence à tomber dans les Alpes et que les première sorties se profilent, nous commençons tout doucement à bosser sur notre projet du mois de Février. De discussions en discussions, de contacts en contacts, les choses avancent à petits pas pour le moment, mais le trip prends néanmoins forme...

Première étape, car la plus difficile et longue ( bien souvent les budgets sponsoring sont bouclés très tôt dans la saison par les marques ) la recherche de partenaires pouvant nous aider de quelconque manière dans notre projet.

Voici donc notre support de communication, une maquette recto verso visant à nous présenter, et à expliquer le trip...













 

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