dimanche 31 janvier 2010

Alias Popo, la pintade, pèpêche




Poids: 60 kgs

Taille: 1 m 61

Age : 27 ans

Signes distinctifs : Un truc qui brille sur une dent, une facheuse tendance à se souffler sur le front en fin de soirée...
Expressions favorites : Hey ! Oh putain !

Profession : Professeur d'EPS, monitrice de ski quand il y a de la neige à Châtel

Situation Familiale : Célibataire, en coloc

Planches : Dynastar Pro Rider 178



Couleurs pour la reconnaitre dans la neige : biowoman vert et noir
Spots préférés : La Chapelle d'Abondance, mais uniquement quand il n'y a pas de neige, les Portes du soleil, mais si et seulement si il n'y a pas de soleil! Tous les glaciers de France pour envoyer du piquet durant l'été
Rôle dans le groupe : Après des années de ski de compet sur les pistes bien dammées des Alpes, Popo intègre le FAT avec une mission bien précise... Ralentir au maximum le groupe pour que ces jeunes chiens fous ne se blessent pas et ne se fatiguent pas.
Ses stratégies sont variées, mais au combien efficaces... De l'oubli des piles dans l'arva, en passant par la pause pipi qui va bien entre deux rotations, elle se creuse les méninges pour qu'en fin de journée nous ne soyons pas trop cramés... ( En vain )

Caractéristiques techniques:
Expérience : 5/5 sur piste, 2/5 en hors piste
Popo en vrac c'est 200 jours de ski par ans à la grande époque, une trentaine de jours de compét, championne de France minime et 5ème mondiale de géant... L'inconvénient, c'est que quand on est sur-occupés à se faire chauffer les jambons sur le glacier de la Grande Motte, il ne reste pas beaucoup de temps pour aller tracer les jours de pow... Il en découle donc un petit vécu hors des sentiers balisés... qui va vite être compensé par un gros coeur et une grosse envie.

Vitesse :5/5
Si on avait pu mettre 6/5... on l'aurait mis. Servie par un physique ( un centre de gravité bien bas monté sur de la bonne cuisse de compet ), une technique irréprochable et un gros mental ( en mode "à quoi ça sert les virages? connais pas moi !"), Popo va vite, très vite, s'y envoie, mais ne tombe pas. Ca passe!

Technique :5/5
C'est du propre! Bert c'est la technique je contrôle, je maîtrise, j'anticipe. Popo c'est la technique je fais un tout droit pour attendre mach 2, j'envoie des grandes courbes pour atteindre mach 3, j'attends un peu avant d'arriver à mach 4, et là on peut commencer à parler... Je gère les mouvements de terrain en écrasant à peu près tout ce qui bouge, dans la trafolle je touche la neige une fois tous les 4 mètres... et quand j'arrive je dis " C'est bon hein, elle est pas mal ?" Euh ouais!

Engagement : 5/5
Vous l'aurez compris... la Popo, elle s'engage dans à peu près toutes les conditions! Un petit goulet bien droit bien dur entre les arbustes... C'est pour elle. Une grande face à quadriller... elle est là! Un pillow à sauter sans trop voir ce qu'il y a derrière... si on lui a dit "ça passe", c'est encore pour elle. Même quand le ski est fini, et qu'il est l'heure de débrieffer la journée autour d'une bière, voire... à l'occasion, de sortir un peu plus tard... Oui oui, elle est là, Dré dans l'pentu!

Connaissance du milieu :4/5
Pas besoin de faire de longs discours... la montagne elle connaît. Elle y est née, elle l'a parcourue pendant longtemps, elle a le B.E... On va pas lui apprendre la vie!

Evaluation du milieu; Gestion du milieu : 2/5
N'étant jamais bien sortie des pistes, on peut dire que Popo a un peu du mal à lire les conditions hors des sentiers balisés... ou plutôt, ne donne pas trop son avis...! C'est sur ce point qu'il va falloir progresser, mais la petite savoyarde pose des question, observe et enregistre, et d'ici peu de temps, son vécu lui permettra d'en savoir plus que nous!

Endurance : 3/5
Les squats sur swiss ball et autre séances de plio ne sont plus vraiment d'actualité... Alors si la pintade a un gros coeur et des cuisses en béton, on ne sait pas vraiment ce que celà va donner dans la durée. S'étant bien comportée sur nos quelques sorties, on peut penser que ca va aller... mais attention: si elle se la traîne les coups de baton ne se feront pas attendre!

Equipement: Notre descendeuse de poche passe peu à peu d'un matos alpin à un matos freeride... Ainsi elle a investi dans le kit traditionnel Arva pelle sonde, pas encore dans les piles, mais bon ça va venir... Les Pro riders sont commandés et montés, mais à ce jour pas encore testés! Ca va envoyer! PEtite veste gore tex non doublée 8840 pour bien se les meuler sur les sommets, chaussures lange, masque uvex, pas de casque ( le bonnet protège bien assez!!! )

mardi 26 janvier 2010

Arcs explorers

16 Janvier, Les Arcs


Partis vendredi soir de Paris, nous avons le plaisir de venir rider la Tarentaise pour un week end. En vue de notre trip en Suisse où Pauline (voir présentation des riders) se joindra à nous, celle ci nous accompagne pour son premier week end freeride, loin des piquets dont elle a l'habitude. Et mademoiselle débute plutôt pas mal avec nous, puisqu'elle a contacté des amis à elle, habitants à Bourg Saint Maurice, qui acceptent de nous héberger pour tout le week end : Olivier et Arranza, dit Sassou, deux amoureux dont le coeur déborde de générosité, et que nous souhaiterions à nouveau remercier à travers ces quelques lignes. Le décor est planté, le programme est le suivant : Samedi, les Arcs et dimanche, Sainte Foy.

Et le séjour commence très fort ! Pensant louer des fats sur place, Pauline court de magasins fermés en magasins de merde pour se retrouver avec une pauvre paire de Scott ressemblant à tous sauf à des skis de freeride. Sans doute gagnée par l'émotion, en attendant le funiculaire, elle nous fera part de plusieurs oublis de matériel dont nous tairons la description. Ok, on s'affole pas, on a le temps!!!, même si on en connaît qui se seraient cassés tout seuls (hein Pat'!!!). Non, nous prenons ça à la rigolade et nous nous débrouillons pour combler rapidement ces petits manques...disons d'énergie en général.


Nous voilà rapidement au pied de la première rotation de la journée : les couloirs de Comborcière. Jamais empruntés par nos spatules, ils nous attirent l'oeil depuis un moment lorsque l'on prend le télésiège éponyme. Nous voilà partis pour un bon quart d'heure de marche, skis sur le dos, en direction de Fond Blanc, le tout sous un beau soleil. Une fois en haut, nous hésitons : Fond Blanc est bien éclairé, déjà un peu tracé. La neige semble un peu cartonnée tout de même. De l'autre côté de la crête, le premier couloir de Comborcière nous appelle. Une bonne quantité de poudre et aucune trace. Ce couloir assez raide se resserre rapidement avant de tourner sur sa gauche, si bien que l'on ne voit que le haut du run. Assez pour calmer notre euphorie et nous concentrer d'avantage. Eric se lance, ça à l'air de tenir, mais prudence. Nous attendons patiemment que le précédent soit sorti avant de s'engager. Le sluff déclenché par notre passage élimine une grosse partie de la neige. Le couloir se resserre sur une barre qui le traverse, ne laissant qu'un étroit passage pour nos skis. Sur la défensive, aucun d'entre nous ne prendra réellement de plaisir dans ce couloir. Sur le bas, la pente s'ouvre et nous pouvons relâcher la pression. C'est bon nous sommes chauds, pour ne pas dire déjà bien entamés. Une chose est sûre, ce couloir n'est pas le meilleur que l'on ait fait.

Arrivés au Pré saint esprit, il est temps pour nous de regarder en direction de l'Aiguille Rouge. Déjà, le temps semble se couvrir, ce qui pourrait compromettre nos projets. Et ces derniers se dirigent vers le couloir en S. Un classique des Arcs, mais dont l'entrée nous donnera du fil à retordre. Pire, nous ne la trouverons pas. Engagés dans ce qui semble être la bonne trace, nous nous retrouvons rapidement dans une impasse. Skis sur le dos, la paroi devient mixte et c'est littéralement de l'alpinisme que nous faisons. Le chemin devenant trop dangereux, nous faisons unanimement demi tour. Pas à pas, nous désescaladons comme nous le pouvons les quelques mètres gravis. Les avis divergent : Eric pense que c'est plus bas, moi je maintiens que c'est ici. Tant pis, la sécurité avant tout. Nous prendrons une trace un peu plus bas. Celle ci nous mène sur une crête vertigineuse, jonchée d'énormes corniches. Ambiance. C'est beau, mais ça a l'air raide. Finalement non, ce n'est qu'une impression. Un premier couloir part sur la droite. Pas de trace et pas mal d'éperons rocheux. Nous ne savons pas trop où nous sommes, il ne s'agit pas de faire de mauvais choix, nous sommes en haute montagne. Prudents, nous choisissons le couloir de gauche, déjà tracé.



La pente avoisine les 40°, la neige est douce, mais la visibilité médiocre nous laisse sur la retenue. La pente s'ouvre très largement, nous pouvons accélérer un peu mais ce n'est pas trop ça. Sur la défensive dans ce jour blanc, nous arrivons à bout des Grandes Pentes, autre classique des Arcs. Eric aura le malheur de se prendre une dépression un peu vite, ce qui lui coûtera un morceau de dent et de langue, joliment ôtés par ses genoux. Une énorme ancienne coulée coupe notre chemin et nous fait skier dans des boules de glace. Méfiance. Sagement, nous regagnons la forêt de Villaroger pour clôturer une jolie rotation de 2000m de dénivelés tout de même. La faim commence à se faire sentir. Nous avalons quelques compotes dans la longue remontée vers Arcs 2000.



Initialement, nous avions projeté de rider les Arendelières. Un run qui part du sommet de l'aiguille Rouge et qui offre du grand ski parait il. Mais vu la météo, cela semble compromis. Nous partons donc en direction du télésiège du grand col pour atteindre le haut du hors piste des Lanches. Déjà fait l'an dernier, nous sommes certains d'y trouver de la bonne neige, sauf peut être sur le bas. Bizarrement, alors qu'il n'a pas neigé depuis presque une semaine, la trace n'est pas faite. C'est donc avec enthousiasme que pas à pas nous gagnons le départ du dernier run de la journée. Prudemment, nous dépassons l'aiguille Saint Esprit en traversant une pente bien chargée, qui va nous amener sur une large face, dominée par le face Nord de Bellecôte, et vierge de toute trace. Un léger rayon de soleil nous permettra de nous envoyer un peu plus que tout le long de la journée. Pauline trace, Eric la suit, et je les rejoint par une autre ligne. Il ne reste plus qu'à remonter sur la crête des Lanches, dernière difficulté de la journée. Et pas des moindres. La neige s'y est accumulée, les jambes sont fatiguées, aucune trace ne nous aide. Courageusement nous atteignons le sommet, pensant nous régaler sur l'autre versant. Malheureusement, c'est jour blanc complet, impossible de distinguer le relief. C'est donc à une allure de papy que nous descendons sagement jusqu'à la combe de l'étroit. Pas très enthousiaste quand à l'état de la neige, je propose que nous nous arrêtions à Peisey. Eric insiste pour terminer le run. Pas si mal finalement, la neige ne s'est pas trop transformée, moins que d'habitude disons, ce qui nous permet de s'enfiler un long passage technique, non en vitesse, mais sans trop de souffrances. Satisfaits aussi, d'avoir eu le plaisir d'ouvrir un tel itinéraire tout de même. 1600m sous notre départ, nous voilà au Pont Baudin, où nous avons la chance d'arriver en même temps que la navette. Malheureusement, celle-ci ne nous ramènera pas jusqu'à la voiture. Il faudra donc marcher de Peisey Vallandry à Arcs 1600. Une bonne heure de marche d'après les locaux. Fait chier !!! Judicieusement, Popo appelle Olivier qui bosse dans la station. Il se trouve qu'il est encore là, et que par l'intermédiaire d'un de ses potes nous allons pouvoir regagner la voiture sans marcher : merci Olivier ! 19 heures, nous arrivons enfin au chalet, éprouvés par cette journée commencée dix heures plus tôt, mais qui ne figurera pas dans le top ten de nos sorties, la météo y étant pour beaucoup. Cette nuit, la neige devrait tomber, nous verrons demain ce que ça donne. En attendant il est temps d'aller casser une croûte et de recharger les batteries. Demain, nous avons le rôle de sanglier à tenir dans la forêt de Sainte Foy.


17 Janvier, Sainte Foy


Hier soir, nous sommes allés nous coucher, fatigués de la journée, mais des rêves plein la tête. En effet, alors que nous savourions (sauf Eric à cause de sa langue meurtit !!!) un énorme cheeseburger ; les lampadaires commençaient d'illuminer quelques flocons. Les voitures croisées étaient de plus en plus recouvertes de neige, et nous n'étions qu'à Bourg Saint Maurice, 800m d'altitude. Autant dire que notre imagination était ambitieuse pour aujourd'hui. Si tout va bien, nous devrions nous lever sous les flocons et terminer la journée sous le soleil.

A un peu plus de 8 heures, nous décollons du chalet d'Olivier et Sassou. Rapidement, la neige recouvre le bitume. La montée à Sainte Foy se fait à l'allure des fraises qui dégagent la route. Malgré les efforts d'Eric qui met de la bonne musique pour nous détendre, c'est long, trop long. Arrivés au chef lieu, la route va s'arrêter là pour nous. La voiture n'est pas équipée, il faudra terminer en navette. Pauline prend de l'avance en stop pour louer son matos, et nous la rattrapons peu de temps après au pied des remontées. Il est déjà dix heures. Les toits sont recouverts d'une bonne trentaine de centimètres en bas des pistes, ça à l'air tout bon, mais vu l'heure... ça risque d'être compliqué pour tracer non?



En bas du télésiège, nous croisons Olivier qui accompagne ses gamins sur la compétition. A voir son regard, il serait bien venu avec nous. Nous prenons notre première remontée de la journée, et là, stupeur : rien n'est tracé dans la forêt. En haut il y a quelques traces, mais le jour blanc nous incite à rester dans les bois. Bingo. Après une ou deux rotations difficiles pour nos cuisses, nous sommes à température. Les runs s'enchaînent, les traces ne se croisent même pas, chacun faisant la sienne. Ici, tous les chemins mènent à Rome !


Un peu plus tard, le ciel se dégage et laisse même apparaître quelques rayons de soleil, sur le bas tout du moins, car arrivés en haut, c'est la purée. Gentillement nous nous laissons glisser jusqu'à une belle pente, large et raide, parsemée de sapins et rochers sur le haut et se terminant sur une barre, ou dans des pillows lorsqu'on connaît le bon chemin. Pauline trace la première pente et nous fait découvrir des endroits méconnus. Bonne pioche. C'est un vrai régal. A l'abri du vent, la neige s'est déposée en masse et les blocs de rochers cumulent un bon 80cm sur le chapeau par endroit.

Pas de question à se poser, c'est tout droit, bosses ou pas, de toute manière on est montés sur coussins d'air ! Ça rebondi à tout va, les lignes sont fluides, c'est du tout bon. Nous aurons la chance de pouvoir enchaîner plusieurs rotations comme celle-ci sans croiser grand monde, un vrai bonheur. Malheureusement, le temps ne semble pas se dégager comme prévu, il faudra donc se limiter à de petits runs pour aujourd'hui. Encore un petit tour en forêt pour changer, mais sans grand succès. La journée avance et les traces apparaissent...normal... Nous en sommes quittes pour retourner sur le haut de la station, où, dans un épais brouillard, nous trouvons encore quelques lignes à tracer. Sur son passage, dans un étroit couloir, Eric déclenchera une belle coulée. Arrêtés avec Pauline à la sortie de ce dernier, ils auront le plaisir de me voir tracer comme un sourd jusqu'en bas. Pris dans ma ligne, je ne les a même pas vu.


Voici encore une bien belle journée passée ici, dans un registre différent de ce que l'on fait d'habitude, mais tout simplement grandiose.

Trempés d'avoir skié avec de la neige jusqu'au ventre, nous filons débrieffer au chaud, autour d'une bière.

Le séjour est censé se terminer ici mais...

mardi 19 janvier 2010

Sainte Foy, Acte 2




Depuis le début de la saison, la météo n'est pas vraiment avec nous. Certes, vous avez le droit de dire que nous sommes difficiles. Mais si ces énormes masses de neige nous régalent en fôret, le manque de visibilité dont nous héritons depuis le début de l'hiver ou presque, commence de nous rendre claustrophobes. Aujourd'hui, enfin, le ciel en a décidé autrement. Quoi de mieux, alors, qu'une station comme Sainte Foy, pour tracer sa ligne dans les faces vierges ou presque, toute la journée.



Ce matin est le dernier de cette trilogie ; il n'aurait même pas du exister, mais bon, nous sommes bel et bien là, alors profitons en. L'ouverture des volets me laisse rêveur. Blotti dans mon lit, j'observe le jour se lever. A travers les vitres je ressens le froid laissé par une nuit claire dans l'obscurité du matin. Un réveil comme je les aime, l'esprit déjà animé par les possibilités de lignes qui nous attendent.



9 heures pétantes, nous sommes dans le télésiège. Les jambes se souviennent de leurs efforts de la veille et semblent un peu raides. La première remontée, dans l'ombre, nous incite à aller voir ailleurs. Un versant ensoleillé serait pas mal pour débuter la journée. Le Monal par la Pierre d'Arbine semble être le bon choix pour se chauffer et faire enfin découvrir à notre chère amie, pourquoi nous venons ici, loin des usines à skieurs que sont Tignes, Val d'Isère et compagnie.
La petite centaine de mètres d'ascension pour atteindre le départ lui donnera le ton : des immensités immaculés, des faces de toutes inclinaisons, de toutes orientations. Au loin ; des 4000, des glaciers, et surtout... personne. Après avoir pris le temps de nous équiper, de choisir chacun notre ligne, c'est enfin parti pour une vraie journée freeride, comme on les aime. Du haut, on ne voit pas le départ à cause de la pente. Impressionnant selon Pauline.




Chacun notre tour, après un virage d'observation, nous coupons les freins et rejoignons le bas de ce premier run en 3 courbes. Bon, mais pas assez long. Profitant d'un doux soleil matinal, nous repartons en direction du village du Monal. Traversant des plaines enneigées, jouant avec de petits rochers, nous avons l'honneur et le plaisir d'ouvrir l'itinéraire, le tout dans une neige très froide et bien glissante. Dans le bas d'une combe, un chamois nous surveille avant de filer tel un équilibriste sur les rochers. La descente est un régal, l'arrivée ensoleillée dans le village une véritable récompense. Quelle vue ! Au pied du Mont Pourri, chaque nouvelle venue ici nous fait son effet. Tranquillement, nous clôturons la boucle pour regagner la station, impatients de retrouver les sensations du premier run, mais sur plus de 3 courbes.





Pour cela, direction le petit col. Situé à une vingtaine de minutes du sommet des remontées, l'entrée de ce couloir est déjà tracée. En revanche, après le deuxième virage, de grands espaces vierges s'offrent à nous. Skis sur le dos, nous voilà repartis pour la deuxième rotation de la journée. Finalement pas trop entamés physiquement, nous avalons les 200 mètres de dénivelé à allure régulière pour gagner l'entrée du paradis. Un par un, nous traçons notre ligne, selon notre humeur, notre inspiration. Ricco choisira une option tout terrain avec un départ plus engagé. La neige, légère et régulière de haut en bas, gicle sous nos appuis et nous offre enfin la possibilité d'atteindre de grandes vitesses.




Premières sensations vraiment freeride pour Pauline : Trop bon dira-t-elle. Non pardon, trop trop bon!! Idem pour nous, la découverte en moins, mais quand même... Les sapins et les pillows ont du bon, c'est vrai. C'est drôle, ludique, technique... Mais rien ne vaut de grandes courbes de cochons!!! Les cuisses brûlées et remplies de lactate, nous regagnons le télésiège du col de l'Aiguille (en attendant Ricco qui s'est laissé allé sur la piste) pour tirer des plans sur la fin de la journée.




Unanimement, nous optons pour la pointe de la Foglietta. Déjà entammés physiquement, nous préférons monter un peu plus tôt, tranquillement, pour profiter à fond du run. La marche est longue. Nous prenons le soin de nous mettre à l'aise avant de l'entamer. Popo donne le rythme, et après une heure de marche régulière nous atteignons la crête sommitale. Magnifique. Pas un nuage à l'horizon, la vue à 360° est comme d'habitude époustouflante. La face est restée à l'ombre, d'énormes quantités de neige s'y sont accumulés, la corniche atteint les deux mètres d'épaisseur par endroits.




Pauline doute quant à la qualité de la neige en voyant des traces dans le départ. Pour la rassurer nous lui conseillons de descendre par l'autre côté, ça en fera plus pour nous. Gentlemen, Popo ayant marché devant, nous lui laissons tracer la première. D'une traite, Mademoiselle tombe les 800m de la première face, finissant par un bon straight sur la fin. "Dommage, elle n'a pas profité de la fin" me fait remarqué un skieur de randonnée. T'inquiètes, on n'est pas là pour faire des dessins pensais-je dans ma tête. Eric la suivra de près, mais une pause à mi pente lui sera inévitable. Dommage, mais bon quand même.








Ayant pour la première fois la possibilité de se lâcher vraiment dans cette pente; puisque nous la connaissons et qu'il fait très beau, je ne me fait pas prié. J'engage droit dans la pente, avant d'aller mordre à gauche puis à droite de la trace principale. Énormes sensations de vitesse. Euphoriques, nous jetons un coup d'oeil au travail effectué. Trop beau, trop bon, trop grandiose...mais ce n'est pas fini. Le petit étranglement rocheux est un peu tracé sur le haut mais il s'ouvre vite et nous offre une nouvelle fois la possibilité de laisser notre signature à l'écart des autres.
Sur une pente un peu plus douce, mais en ayant accumulé de la vitesse de puis le haut, nous avons la joie de nous laisser glisser à notre gré, dans cette immensité montagneuse, de nouvelles images plein la tête. L'esprit tellement libre, Eric en oubliera de traverser au niveau du pont, ce qui lui offrira dix minutes de marches supplémentaires pour nous rejoindre. L'heure presse, il semblerait que la navette passe dans dix minutes. Nous avalons donc le petit boarder cross forestier à toute vitesse, les muscles des cuisses bleuis par l'effort. Raté!!!
Le bus ne passe que dans une heure. N'ayant pas très envie d'attendre dans le froid et peut être plus très lucides en fin de journée, nous prenons la décision de regagner Sainte Foy à pied, ce qui nous coûtera 45 minutes de marche...pour rien, puisque la navette pour la station nous rejoindra quelques instants après.

Ce petit trip se termine donc comme à chaque fin de journée depuis le début : galère !!!...mais heureux. Sourires aux lèvres, nous grimpons dans la navette où la chaleur et les virages n'auront pas de peine à nous bercer.

lundi 4 janvier 2010

Du 30 Décembre au 2 Janvier, Châtel

Pour tourner la page de l'année 2009, placée sous le signe du freeride avec en guest star notre trip en Argentine, quoi de mieux qu'un petit réveillon entre amis "aux fins fonds d'la Yaute". Même concept que l'an passé, nous voilà partis réveillonner dans les contrées de notre chère amie Pauline. Sauf que cette année, la neige n'est pas vraiment de la partie, tout du moins jusqu'aux derniers jours de l'année...

La journée du 30, marquée par de fortes pluies sur le bas du domaine ne restera pas dans les anales, si ce n'est que les bouteilles de blanc y ont été d'avantage descendues que les pistes. Celle du 31 débutera de la même manière, mais cette fois ci nous prenons les devants et montons quand même voir ce que ça donne en haut. Voir n'est peut être pas le bon mot, puisque le brouillard coiffe les sommets : jour blanc.









En revanche une agréable couche de fraîche a recouvert les traces et nous permet quelques rotations sympathiques. En mode touriste, il convient d'apprécier chaque virage car l'effet de groupe ralenti quelque peu notre progression, mais nous ne sommes pas venus pour déchirer de la pente et les fous rires répétitifs suffisent à notre bonheur. L'après midi nous gratifiera de quelques belles éclaircies, permettant de jouer un peu avec le relief.


Tout le monde ou presque goutte au saut de (petites) barres, les réceptions sont diverses dans cette neige molle, mais le plaisir est partagé. C'est donc le sourire au lèvres que nous irons réveillonner à grand coups de chèvre (breuvage locale) et de clairette, en compagnie de notre ami Alphonse. Le lendemain, les esprits s'éveillent chacun à leur rythme. Le constat est clair : temps pourri, corps fatigués : direction la Suisse, et plus précisément les bains de Lavey. Piscines extérieures à 38°, saunas, hammams, jacuzzis...quoi de mieux pour se nettoyer de la veille et recharger les organismes. Pendant 3 heures, chacun vaque selon son plaisir d'un bain à l'autre, tandis que là haut...ça pose!!! Le retour en voiture se fera sous les flocons.

Le lendemain matin, à l'ouverture des volets, nos cris résonnent dans la vallée, la neige est venue jusqu'à nous. En haut c'est bouché mais ça va être bon ! Pas manqué, personne aux remontées, fin de vacances oblige et une bonne couche pour envoyer. Flavien, le cousin de Pauline s'est renseigné sur les conditions et nous offre quelques belles descentes connues des locaux. Sauts de corniches, grandes courbes, slalom entre les sapins et les bosquets sur le bas. Tout y passe, et il n'en faut pas plus pour nous donner le sourire.




Cette année 2010 commence donc sous de bons auspices, attendons quelques jours pour confirmer tout cela.

 

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