samedi 27 décembre 2008

Sainte Foy Tarentaise, le 26 Décembre 2008.

La première sortie de l'année effectuée 3 jours plus tôt a fait rennaître en nous ce besoin de neige, de grands espaces, de découverte.

Pour ce 26 décembre, la météo s'annonce changeante, plutôt bouchée voire neigeuse le matin et ensoleillée l'après midi. Cela fait plus d'une semaine qu'il n'a pas neigé sur les Alpes. Nous hésitons sur la destination. 3 possibilités s'offrent à nous : les 7 Laux, pas trop loin et offrant quelques belles possibilités de sorties; les Arcs, valeur sûre pour s'engager un peu plus qu'à Valmorel; et Sainte Foy Tarentaise, toute petite station encore inconnue pour nous, mais où parait-il nous sommes sûrs de trouver de la neige en abondance, et qui plus est de bonne qualité.



Après concertation, c'est décidé, c'est là bas que nous irons... On a déjà lu quelques articles intéressants sur cette station, et sans y être allés, nous envisageons déjà quelques beaux hors-pistes.
Arrivés là bas, le jour commence à se lever, et c'est un température de -5° qui nous accueille de bon matin. Quelques flocons garnissent le ciel mais la couverture de nuages n'est pas épaisse et laisse passer quelques rayons de soleil et une luminosité intéressante.



Une fois bien équipés, nous prenons un premier télésiège puis un deuxième et découvrons à l'arrivée que ce sont les seuls d'ouverts. En effet, le vent souffle toutes les crêtes, ce qui rend l'ouverture du haut de la station pour l'instant impossible. Qu'importe, la neige est belle et bien là, et nous en profitons pour nous échauffer bien correctement dans les sous bois parsemés de mélèzes et d'épicéas. Les distances descendues sont très courtes mais l'épaisseur de neige et le dénivelé qu'offrent ces successions de pilows suffisent à notre bonheur.



Nous essayons d'enchaîner un peu, de rendre quelques photos, mais même si le décor et la lumières sont somptueux, les clichés ne seront pas terribles. Pas grave, on se régale.

Après une bonne heure, le télésiège de l'aiguille ouvre enfin. La montée est glaciale, soufflée par un vent assez fort, mais nous laisse découvrir le domaine de cette magnifique station. Outre les deux zones technirides (hors piste sécurisé), qui semblent assez ludiques (rochers, sapins) et peuvent être engagées (couloirs assez raides à proximité), les possibilités de hors pistes ont l'air impressionnantes. Que ce soit du côté de l'Arpettaz ou de la Fogliettaz, les couloirs sont partout, tous différents les uns des autres. L'accès ne semble pas compliqué pour la plupart.



Nous décidons de commencer par un run dans la zone sécurisée histoire de se chauffer. Une fois en haut, nous discutons avec les pisteurs locaux, et ceux ci sont formels, ils nous déconseillent notre option. La face a été soufflée, la neige est manquante par endroit, et gelée à d'autres. Ayant lu quelques articles sur cette station, nous leur demandons ce qu'ils pensent du hors piste du Monal. Aucun problème, risque d'avalanche limité, bonnes conditions: ils nous donnent le feu vert ainsi que quelques précieuses indications d'orientation.

C'est parti pour le premier vrai hors piste de la saison. Pour profiter au mieux de la descente nous décidons de monter un peu plus haut à pied, en direction de la pointe de la Fogliettaz. Skis sur le dos, nous entreprenons la marche d'approche. Le vent nous fouette le visage, nous nous enfonçons jusqu'à mi cuisse dans la neige ce qui rend la montée difficile par endroit.





Qu'importe... le spectacle que nous offre la montagne est majestueux. Sur notre droite, le vallon qui nous attend est éclairé par un soleil radieux. Derrière nous se dressent de droite à gauche l'Aiguille Rouge (sommet du domaine des Arcs), le Mont Pourri, le Dôme de la Sache, avec tous leurs glaciers et les innombrables possibilités de hors pistes qu'ils offrent et que nous avons commencer de parcourir l'an passé. Nous grimpons pendant un bon quart d'heure et décidons d'engager sur un petit dôme, offrant un départ assez raide mais de bonne qualité et sans dangers. Nous prenons quelques photos, nous équipons et c'est parti! Merde! L'appareil photos n'a plus de batterie. Pas grave, ce sera du ski total. Le départ est assez raide et la combe assez longue. Eric va se lancer en premier. Pression pour lui, mieux vaut ne pas tomber. Quelques instants de mélange d'appréhension et désir avant d''engager. On y est, un virage, deux virages, la neige est dure sur le haut, ça tape sous les skis. La pente dévale sous les carres, on lâche les watts... L'enchaînement des courbes assez tendues nous offre cette sensation de vitesse et de flottement que l'on affectionne tant. Tout ceci dans un décor proche d'un rêve. Seuls, la montagne semble nous appartenir. Nous terminons cette première partie par une trace directe et rapide sur le lac du Clou avant de pousser sur quelques mètres pour atteindre la suite. Celle ci sera encore meilleure. Débouchant dans une partie ombragée, nous nous retrouvons sur un lit de ouate, parsemé de monolithes, constituant mon terrain de jeu favori. Si l'itinéraire parait évident, il offre de nombreuses possibilités de trajectoires. Nous jouons comme deux gamins avec la lumière, les rochers, la neige changeante. Un vrai moment de plaisir. D'autant plus qu'un passage un peu plus raide arrive, nous permettant de prendre un peu plus de vitesse et nous procurant de très bonnes sensations. Un fois cette partie terminée, deux minutes de marche nous attendent pour rejoindre la dernière grosse combe qui débouche sur le village du Monal.




Plongée vers vers le lac du Clou, Hors piste du Monal, 26/12/2008

La trace principale part sur la gauche, mais le pisteur nous avait indiqué de tenir la droite, au risque de se retrouver aux Pigettes et de rentrer en taxi. Nous suivons ses conseils, d'autant plus que le morceaux qui s'offre à nous est paradisiaque. Nous retrouvons les arbres, les rochers et un neige exceptionnelle. Profitant de chaque seconde, nous en oublions l'itinéraire principal et partons trop bas dans une combe, ce qui nous vaudra une petite traversée pour rejoindre la bonne combe. La fin de la descente ne paye pas de mine mais la neige est soufflée et un peu croûtée ce qui rend le ski plus difficile.


Quelques petits passages sont bien raides (40-45°) sur de petites distances, et la neige rend le déjaugeage difficile, ce qui nous vaudra quelques gamelles. Nous terminons en poussant un peu dans le village du Monal, avant de déchausser pour finir à pied. Rincés, assoiffées (Camelback gelé!!) et affamés, nous prenons le temps en marchant, d'admirer le magnifique spectacle que nous offre la nature, savourant le silence et cette impression de solitude. Personne autour de nous, juste le craquement de nos chaussures sur la neige et le vent qui souffle à travers les sapins. C'est dans ses moments là que l'on se rend compte que ce n'est pas seulement le fait de skier hors des sentiers balisés qui nous attire mais bien cette approche différente de la montagne. Loin du côté consommation qui anime la plupart des touristes que nous sommes, c'est un véritable état d'esprit dans lequel je me retrouve de plus en plus... et qui m'appelle de plus en plus. Une sorte de drogue douce dont on n'est jamais rassasié et où les instants, les sensations, les souvenirs, qu'elle procure sont différents à chaque prise.




Entrée plein fer dans le village du Monal au jour tombant

Après 20 bonnes minutes de retour (terminées en skiant quand même), nous regagnons la station pour un casse croûte bien mérité qui sera enfilé plus que rapidement. Le temps d'acheter des piles pour l'appareil photos et nous repartons. Eric irait bien faire un tour sur la gauche du domaine en direction du télésiège de la Marquise.


C'est parti, après une petite traversée nous y voilà et nous profitons de la montée pour repérer un peu. Sous les câbles ça ne semble pas être mal, avec une pente correcte et beaucoup de rochers pour s'amuser. Les jambes sont lourdes après la pause mais nous en profitons pleinement. Nous sommes d'humeur ludique, enchaînons quelques saut et Eric me faire part de sa proposition en me montrant une jolie petite lèvre avec quelques traces déjà... "Backflip Ju?"
Après tout pourquoi pas, il y a de la bonne neige derrière, le seul soucis c'est que ça ne semble pas relever assez sur la bosse. Pas grave, on tente. Résultat : échec mais un bon fou rire et pas de dégâts. Tout va bien, on peut repartir.




Terminant la descente au milieu des sapins comme le matin dans une neige très légère, nous regagnons le télésiège de l'aiguille pour se refaire le Monal, en essayant cette fois ci de prendre quelques photos. L'idée de tenter la Fogliettaz nous vient à l'esprit mais le jour baissant, et ne connaissant pas du tout l'itinéraire, on joue la sécurité et on décide d'en garder pour la prochaine fois.

Nous voilà repartis pour le Monal avec plus ou moins le même itinéraire que le matin mais dans des conditions de lumières très différentes.




Plongée vers vers le lac du Clou, Hors piste du Monal, 26/12/2008


Malgré la fatigue, le plaisir est toujours là et nous effectuons cette descente en prenant le temps d'admirer le changement par rapport au matin, de mesurer la chance que l'on a de se trouver au milieu de ces montagnes aux dernières heures du jour.

Les derniers mètres de la descente parcourus, nous entreprenons la marche du retour, au pied de la majestueuse pyramide du Mont Pourri, les jambes lourdes mais des souvenirs plein la tête.
La journée est passée très vite et nous n'avons pu faire qu'une toute petite partie des possibilités qu'offre cette station. Dans la voiture , sur le chemin du retour, nous parlons déjà de la Fogliettaz, du petit col, de l'Arpettaz en imaginant d'autres belles journées comme celle-ci.



Une chose est sûre, Sainte Foy, tu nous reverras...

mercredi 24 décembre 2008

Valmorel, le 23 Décembre.

Pour cette première sortie de l'année, les objectifs sont clairs : nous sommes là pour reprendre des marques, tester le nouveau matériel et si les conditions le permettent, sortir un peu histoire de retrouver les sensations dans la powpow.

Avant la sortie, Bertrand avait clairement posé les règles : "En ce moment ça part dans tous les sens, je vous préviens les gars on sort pas des pistes"... ce à quoi le reste du F.A.T avait répondu :"Ouai ouai!!", d'autant plus que pour cette première sortie, chacun d'entre nous avait amené son frère, ce qui faisait 2 personnes d'équipées sur 6 pour sortir des pistes.

Une fois sur place, surprise, le redoux des jours passés a considérablement fait baissé le risque d'avalanche qui est passé à 2 sur 5... Du coup, après s'être échauffés (c'est un bien grand mot...sauf pour Ber, l'esthète!!!), nous sommes partis en direction du col de la Madeleine et du télésiège de la Lauzère. Une fois en haut, nous optons pour la piste noire, fermée et non damée (très peu tracée d'ailleurs, pour notre plus grand plaisir).


Cette fois ça y est!!! Les sensations reviennent et chacun se prend au jeu en slalomant à sa guise entre les rochers, en cherchant la meilleure neige possible... et en jouant avec les lèvres de neige façonnées par le vent (parfois au péril d'un sac à dos! snif!!)... Depuis le temps qu'on attendait ça...

Après une partie un peu technique, c'est à Mach 2 que chacun va finir la descente, laissant notre signature au grès de notre inspiration. Certes la neige était un peu lourde sur les morceaux les plus exposés au soleil, mais sur les parties ombragées, elle fut d'excellente qualité, si bien qu'une fois en bas, nous enchainons immédiatement sur le même télésiège.
En haut, cette fois ci, nous arttend le premier hors piste de l'année: La Lauzière. Après avoir pris la précaution de demander aux pisteurs la stabilité du manteaux neigeux, nous engageons, avec prudence tout de même, en respectant quelques règles de base.

La première partie est des plus agréables. Orientée Est-Nord-Est, elle nous offre une neige de bien meilleure qualité. Les traces sont rares dans l'itinéraire que nous choisissons et celui-ci est parfaitement adapté à une première sortie de l'année. Un ou deux passages un peu raides (35° environ) font notre bonheur. Eric et moi même essayons d'appliquer les quelques tuyaux que nous avons appris auprès d'un guide pour aller chercher la meilleure neige possible.

Avant de s'engager dans une large combe assez raide, j'en profite pour proposer une pause photos.

Profitant au maximum des quelques mètres d'une neige excellente, je me cale à l'abbri pour immortaliser les premier moments de bonheur de la saison.

Eric, après avoir un peu bataillé sur les premières descentes, semble retrouver ses marques (et sa rigidité légendaire!!!)

Il opte pour le même itinéraire que moi assurant une trajectoire propre et appliquée.

Dommage que son arrêt soit précipité sur mes spatules (non il n'est pas tombé), car en venant tourné devant moi la photo aurait pu être sympa...

Eric, La Lauzière (Valmorel, 23/12/2008)

Bertrand, que l'on sait plus réticent à la pratique du hors piste aujourd'hui (mon cul ouai!!!), décide de prendre plus de pente en serrant sur la droite de la combe, afin de passer entre deux rochers.

Après un départ difficile, il s'applique à enchainer les virages, oubliant de passer devant l'objectif. Son run est propre... du Bertrand quoi...

Bertrand, La Lauzière (Valmorel, 23/12/2009)

Cette superbe combe au dénivelé honorable (environ 800m en tout) nous aura procuré nos premières vraies sensations de la saison, alliant petits passages techniques en venant caresser les rochers et grandes courbes bien tendues sur la fin (straight??), histoire de retrouver un peu cette sensation de flottement que seule le poudreuse peut nous offrir.


Après un casse croute bien mérité, tout le monde est unanime pour remmettre le couvert. Malheureusement, le télésiège tombe en panne et doit fermer. Ce qui nous amène à terminer sagement la journée sur les pistes histoire de se fumer les cannes correctement.


Si cette première sortie n'avait en elle rien d'exceptionnel, elle nous a permi de retrouver nos marques, de gouter un peu à la fraiche et de tester notre matériel. Le fait de skier avec la fratrie de tout le monde était des plus agréables et la bonne humeur était de la partie. Bref, tous les objectifs sont atteints... en attendant la deuxième session, certainement un peu plus "engage"!


Ju

jeudi 18 décembre 2008

Alias Bert, paupiette, preston, bo-gosse



-Poids : 90kg (la paupiette!)

-Taille : 1m80

-Age : 25ans

-Signes distinctifs : Opérationnel en toutes circonstances. Froid, chaud, fatigué, excité, bourré… vous n’en saurez rien : il reste propre sur lui.

-Profession : Prof d’EPS partout où il y a le feu en Seine Saint Denis, en ce moment c’est à Bobigny

-Situation familiale : Construit son couple entre le rugby, la Seine Saint Denis et Lyon

-Planches : Snowbord, Ski cross et bientôt des All mountain… Si ça existe y’a pas de raisons de pas l’avoir



-Couleurs pour le reconnaître dans la neige: Pantalon vert kaki, Veste Marron

-Spots préférés : Inter-sport la Croix Rousse spécial montagne et un peu L’Alpe d’Huez

-Rôle dans le trip : Conduite typique : « l’inquiet tendance tracassé ». « Peut être que ça va pas être si bien que ça ? » « Peut être que ça va être long deux semaines ? » « Peut être qu’on aura pas la niaque tous les jours… ? » Après avoir répondu à plusieurs questions existentielles il est actuellement tracassé par une question fondamentale… « Comment je vais faire pour les raisonner ? » « Sachant que Ju va pas réfléchir, qu’Eric va avoir tendance à suivre malgré ses grands discours, qu’est ce que je fais ? »... Pour l’instant il est en mode « les gars, je vais savoir dire non, je vais pas faire de la merde… à non non non sérieux ça craint faut faire gaffe… » Ouais ouais en en reparle dans un mois !

-Caractéristiques techniques :
Expérience : 3,5/5
Bert est allé régulièrement au ski depuis tout petit et gère plutôt bien en snow, en ski, en surf, en morey, en rugby, en cours, en internet ( il vient d’ailleurs de payer 29 euros de réparations car il a fait venir le réparateur pour constater qu’en fait « c’était juste le bouton du wifi qui était éteind ») En somme, c’est l’homme à tout faire bien.

Vitesse : 3/5
La paupiette a une densité maximale qui a tendance à l’empêcher de survoler la poudreuse malgré son snow…



Technique : 5/5
Simple, propre, efficace. C’est du Bert ! L’explication est simple : il dispose d’une fonction que tout le monde n’a pas l’analyse, le contrôle... Quand nous réagissons, Bert agit…Quand nous évitons le rocher Bert le contourne. Quand nous prenons une boîte Bert se couche dans la neige pour profiter du panorama confortablement installé, quand nous avons froid, Bert regarde son polar et indique qu’effectivement nous sommes à 3200 m d’altitude, que la température ambiante est de –15°C et qu’il n’y a rien d’étonnant à ces conditions tout à fait typiques du massif alpin... La classe à l’état pur.

Engagement :2,5/5
Le Bert s’engage après avoir manifesté son mécontentement. « Non les gars ça craint de passer sous les cordes, t’es sûr Ju ? Sinon on peut passer par là c’est pareil » « Ouais mais là il risque d’y avoir des crevasses… » Tais toi de toute façon tu vas y aller quand même…

Connaissances du milieu (avant de partir) : 2,5/5
Bert est peu renseigné là dessus. Inquiet et méfiant au possible il nous taille pourtant quand on lui parle de quart Nord Ouest/ Nord Est, des pentes à plus de 30°, des plaques à vent...

En fait il est plus consommateur qu'acteur dans le groupe. Si pardon, j 'oubliai, il regarde quand même la météo... il est impératif de savoir s'il faut mettre de l'écran total ou pas pour revenir avec un joli teint!

Evaluation du milieu (avant de s’engager) : 3/5

Là encore il n'est pas très impliqué, si ce n'est de manière hypothétique: Si ça part qu'est ce qu'on fait? Faudrait peut être pas tomber là...

A son crédit, il observe quand même où il pourrait laisser sa plus belle trace mais sans savoir dans quel neige il va passer ni si ça craint ou pas. (esthétique oblige...)

Gestion du milieu (pendant) : 3/5
Dans ce domaine, il faut différencier 2 choses.
Disons que si ça part, c'est peut être celui qui a le plus de chance de s'en sortir grace à sa technique, supérieure à la notre...
...Et c'est bien ça le problème puisque c'est encore le seul qui n'a pas d'ARVA, et surtout qui ne sait pas comment on s'en sert. Du coup, s'il nous taille pour nos sessions ARVA dans les séracs du Bessat, c'est pas pour autant qu'il gère plus que nous, voire même beaucoup moins...
Un gros travail (et un investissement financier) l'attendent cet hiver.
En gros, il gère tant qu'il ne tombe pas dans une coulée, ou que nous on se fait pas prendre tous les 2!

Endurance :5/5
Au top du top…
Que ce soit au niveau mental ou physique, Bert n'a aucun problème la dessus. Ses gros gigots lui permettent d'enquiller du dénivelé sans peine et il ne dira jamais non pour une de plus (sauf si on lui propose entre la dernière ou un vin chaud...)



-Equipement : On aurait dû commencer par là… Bert repère, sélectionne, évalue, compare, recommence l’opération, re-recommence l’opération, …. Re-re-re…., et achète. Ju c’est mappy.fr, moi c’est le vieux campeur, Bert c’est Inter-sport Croix-Crousse ! Pantalon eider, vesteS millet Las Leñas marron, et millet gore-tex, masqueS Oakley, casqueS scott et quicksilver, bientôt arva pelle sonde – il arrive pas à en choper un sur ebay… -, gants rossignol gore-tex, sac a dos millet totem à venir, plus le talkie-walkie pour pouvoir communiquer avec moi – Ju en veut pas -, plus le reste dont il nous a pas encore parlé… plus les all-moutain qui arrivent, plus Panasonic Lumix FZ08, plus caméra numérique support DVD, plus… faudrait qu’on lui demande si il peut pas repérer, sélectionner, évaluer, comparer et acheter un canon à neige pour mettre au Bessat. Si on le justifie bien ça peut passer…

mercredi 17 décembre 2008

Sportifs dans l'âme, passionés de ski et même de montagne en général, nous n'en sommes pas moins des amateurs. Essayant d'être les plus rigoureux possible, par rapport à notre niveau technique, nos connaissances, notre expérience, nous n'aurons jamais la prétention de nous prendre pour ceux que nous ne sommes pas. En effet, aucun d'entre nous n'a grandi en montagne et n'y passe plus de 30 jours par an. De ce fait, nos compétences restent limitées en matière de connaissances et d'expérience. Pour autant, les quelques moments passés avec des guides nous ont beaucoup appris sur la montagne et le ski en général.
Ainsi, l'aventure que nous allons entreprendre d'ici quelques jours à pour but d'engrenger un maximum d'expérience, de connaissances, afin de profiter au maximum des 2 semaines en Argentine.
La liberté des sommets est un concept qui allie la simple joie d'être dans les montagnes, à la technique, l'équipement, et la capacité physique de se déplacer sans se faire mal à soi même, aux autres, et à l'environnement. D'elles mêmes, les montagnes n'offrent pas cette liberté, c'est d'abord un simple échange. Et que devez vous apporter en retour? De l'entraînement, de la préparation et du désir.
C'est pourquoi, dès la semaine prochaine, la saison va débuter, avec pour celle ci 4 grands objectifs:
Une préparation physique adaptée: Quel que soit notre niveau ou nos ambitions, il nous semble important d'avoir une bonne condition physique. Plus nous serons endurants, plus nous élargirons l'éventail de nos objectifs. Plus important encore, la sécurité du groupe peut dépendre de la résistance de ses membres.
Le développement de nos connaissances du milieu ainsi que son évaluation : Pour parcourir les pentes de manière sûre et agréable, il convient d'acquérir les connaissances de base. La capacité à résoudre les problèmes et à prendre les bonnes décisions est aussi importante que la capacité physique ou la technique. Le bon sens reste sans doute la qualité la plus précieuse à développer. Parfois il faut aussi savoir dire NON.
L'amélioration de notre technique, plus particulièrement en pente raide (45° et plus) : Pour vivre des moments où seul le plaisir existe, il convient de palier à toutes les difficultés techniques que nous pourrions rencontrer. Pour cela, rien de mieux que de se confronter à un maximum de situtations, toutes plus différentes les unes que les autres, afin de s'adapter à chaque jour, chaque pente, chaque neige.
L'entraînement en recherche de victime en avalanche (le plus souvent possible sous forme de simulation, du moins on l'espère) : Cet aspect du freeride, est peut être la première chose qui vient à l'esprit du commun des mortel dès que l'on évoque l'éventualité de faire du hors piste. Pourtant, c'est une fatalité, mais le fait de s'exposer à l'avalanche est inévitable à partir du moment où l'on s'éloigne des sentiers battus. Ce risque d'accident étant objectif, il s'agit pour nous de le limiter au maximum en répétant un maximum de fois les manipulations à effectuer.

Ce dernier aspect peut certainement vous alerter. Néanmoins, le risque nourrit notre quête de connaissances, et sans lui, il n'y aurait pas de progrès possibles. "La sécurité tient de la superstition. Elle n'existe pas dans la Nature et aucun enfant de l'homme n'a fait l'expérience d'une totale sécurité. Eviter le danger n'est à long terme, pas plus sûr que de l'affronter en connaissance de cause. Vivre c'est tenter l'aventure, sinon ce n'est rien".

vendredi 12 décembre 2008

Eric

alias Ricco, bogoss…






-Poids : 83kg (la masse !)

-Taille : 1m92

-Age : 25ans

-Signes distinctifs : Ancien cycliste, c’est une grande tige qui s’est lancé dans un plan de restructuration de son corps à commencer par le développement des ses muscles ou plutôt leur création…ainsi vous pouvez le reconnaître grâce à ses pectoraux bombés, ses cuisses surdéveloppées et ses biceps saillants.
Ricco est également l’intellectuel du groupe, en effet il s’est distingué par une très belle place au CAPEPS même si ses résultats en Licence notamment dans les matières scientifiques ne la laissaient pas présager. Ceux-ci se situaient entre ses perfs en développé couché et les souvenirs dans le crâne de Gastald le lendemain d’une soirée à la coloc c'est-à-dire « maigre ». Il est le plus diplômé de nous tous avec un Master 2 « Vieux campeur » qui lui permet d’être incollable sur tout le catalogue (pages, références, tarifs…). Nous mettons ses connaissances à profit lors de nos emplettes préparatoires autrement dit le « hara-kiri » du compte en banque. Point de vue ski, il nous suit de partout mais non sans hésitations…en effet il est assez préoccupé par un phénomène qu’il a vu sur youtube appelé « avalanche » car il ignore encore qu’il ne s’agit en fait que d’une vieille supercherie inventée pour faire peur aux enfants. Sacré Ricco !

-Profession : Prof

-Situation familiale : En couple.

-Planches : Olympus mons - Pogo sticks

-Couleurs pour le reconnaître dans la neige : Bioman Noir et bleu ( anciennement gris )

-Stations préférées : Chalmazel, Les Estables, Le Bessat ( Auris en oisans, Les Arcs )

-Expressions préférées : « bogosse ! », « mon peuuute ! », « engage », "aie, aie, aie"

-Rôle dans le trip : C’est le valideur du trip, il est d’accord pour tout. Conseiller technique et commercial pour les achats du matos. Expert en recherche de victimes en avalanche…en gros si c’est lui qui est dessous il est mal !

-Caractéristiques techniques :
Expérience : 3/5Assez prit par le vélo et la branlette pendant pas mal d’année.
Vitesse : 3,5/5Assez rapide mais sa grande taille est un handicap pour son cœfficient de pénétration. (Dans l’air je parle…)



Technique : 3/5Rider dont la technique est aléatoire, il alterne les jolis passages et les stratégies alternatives dans certains couloirs comme le « roulé-boulé » ou la glissade « dameuse » sur le côté de type « je pousse toute cette poudreuse de merde du couloir comme ça les prochains seront tranquilles ! ».

Engagement :3,5/5
Eric gère assez bien son engagement en fonction de la technicité du moment. Quand c’est « engage » il évite de suivre l’autiste en ski qui est avec lui.




Connaissances du milieu (avant de partir) :3,5/5La montagne garde encore quelques secrets mais niveau avalanche il est « opé », il a recueilli les anecdotes de survivants, vu des films et maîtrise son ARVA comme son zgueg’ grâce à d’âpres séances d’entraînement dans les séracs du Bessat.

Evaluation du milieu (avant de s’engager) :3/5De toute façon c’est trop tard, on a suivi Ju donc il faut y aller.
Gestion du milieu (pendant):3/5Il connaît les techniques de sécu que l’on devrait appliquer mais bon pour l’instant c’est que de la théorie. Je suis assez inquiet à ce sujet car il a réussi à provoquer à La Meige une mini avalanche et ainsi s’auto-ensevelir…
Endurance :3,5/5
Sa VMA de fou furieux et ses cannes légendaires du pôle espoir de vélo sont malheureusement plus tellement d’actualité et Ricco n’a pas encore entreprit le travail foncier pour la préparation. Cependant, ses performances de l’an dernier étaient bonnes donc sur le long terme on est dans le flou.

-Equipement : Arva nic impex evolution +, masque Oakley dernier cri, Sac, Veste Millet « las lenas » achétée au rabais mais il connaît le defaut, lui... Casque Julbo, Head s9. Et plein de truc encore en projet car il souhaite acquérir l’ensemble des accessoires disponibles au vieux campeur : talkie-walkie, scie à neige, broche à glace, pelle alu…mais pour la dorsale il a mieux, il préfère se fournir chez un spécialiste : Lidl. What else ?


Alias Ju, Gastald, Gastaldo, Jilien


-Poids : 85kg

-Taille : 1m80

-Age : 25ans

-Signe distinctif : Après avoir adopté pendant des années la coupe de cheveux obligatoire de La Ric’ (coup de tondeuse 5mm) il a complètement viré de bord pour opter pour un style mélangeant Dick Rivers et mes dessous de bras. Ju est par ailleurs un cuistot hors paire. Chef de la cuisine de la coloc, il nous prépare de bons petits plats distillés tout au long de l’année et plus encore au moment des festivités.


-Profession : Prof d’EPS à Paris.

-Situation familiale : En couple. En coloc.

-Planches : Salomon Gun 188



-Couleurs pour le reconnaître dans la neige: bioman noir et orange

-Stations préférées : Les Arcs

-Expressions préférées : « correc’ », « dernier cri », « bogoss »

-Rôle dans le trip : Julien est, on peut le dire à l’origine de l’idée du voyage en Argentine. Il est tombé sur le site de Zekeseven et c’était parti ! Depuis ce jour il est à bloc et recherche jour et nuits des topos sur le net pour les sorties de préparation qui nous attendent cet hiver. En effet, Ju c’est un peu notre guide de haute montagne à nous, il connaît les Alpes par cœur à force d’arpenter les sites hyper pointus du point de vue freeride comme mappy.fr ou même google image…en cas de gros doutes il a même parfois recours aux plans des pistes des stations vous savez ceux dessinés par des artistes locaux ! Enfin c’est le top niveau et avec lui on est sereins au niveau des itinéraires.

-Caractéristiques techniques :

Expérience : 4/5
De nombreuses sorties ski depuis qu’il tient debout.

Vitesse : 4,5/5
Ju va très vite, parfois trop…

Technique : 3,5/5
Rider très technique capable d’enchaîner des roulades avant entre les rochers. Grâce à cette technique il exploite des surfaces de glisse jusque là très peu utilisées comme le casque ou les dents. (Voir article « the place to be »)

Engagement :5/5
Incontestablement le plus engagé de nous tous. L’envie et l’enthousiasme prennent souvent le pas sur la raison et ce n’est pas une petite cassure, un manque de visu, des touristes ou des rochers qui vont le faire ralentir. Il s’en fout il a un casque !

Connaissances du milieu (avant de partir) :4/5
C’est là qu’il est très fort comme je vous l’ai déjà dis. Le trou de la Simone ou la coulée du grand bronze…rien ne lui échappe.


Evaluation du milieu (avant de s’engager) :3/5
A ce moment là il reprend souvent les paroles de notre cher Préparateur physique Ben : « ça passe ! »


Gestion du milieu (pendant):1/5
Dans la pente Ju a encore du mal à contrôler sa fougue…il est au taquet, en mode RAB (rien à b…).


Endurance :4/5
Bonne endurance générale grâce au rugby qu’il pratique au noble poste de flanker où le 3ème poumon est souvent utile. Petit bémol : le lendemain de grosse taule toutes ses capacités sont anéanties, donc attention à ne pas trop profiter de l’UFO Point.


-Equipement : Arva Ortovox F1 Focus, vrai-fausse Ray Ban, Sac Millet Tottem 15L, Bâtons Scott tordus, Chaussures Lange Fluid, Masque Smith, Veste Millet « las lenas » achetée au rabais à cause du défaut qu’il n’a pas encore vu. Appareil photo numérique bridge Olympus

mardi 2 décembre 2008

Paris, 19 mars 2008.

Depuis plusieurs semaines, la neige se faisait attendre, depuis plusieurs jours, elle tombe en abondance sur les Alpes. Il est prévu que nous sortions les lattes le samedi, mais nous ignorons encore où... Au vu de l' importance des précipitations qui s'abattent sur la région, la destination est toute trouvée: ce sera direction La Grave. Par précaution, chacun récupère un peu de matos dans son collège (cordes, baudriers, descendeurs...).


La veille du départ il neige tellement que nous hésitons à maintenir le choix de la Grave, pourtant, la météo annonce du mieux pour le samedi.


Dernière concertation, on se lance, on verra bien, même si le haut n'est pas ouvert, il y aura de quoi se faire plaisir dans les mélèzes.

Le matin, au fil du trajet, le jour se lève et la rareté des nuages dans le ciel éveille une certaine excitation dans la voiture. A Bourg d'Oisans, les 40cm de neige sont annonciateurs de ce qu'il a du tomber plus haut...une grosse journée s'annonce.

Arrivés à La Grave, le bleu rempli le ciel et les 50cm de fraiche déposés sur le parking par dame nature nous rendent euphoriques...mais prudents. La décision est prise de louer ARVA pelle et sonde pour Eric et Ber. Dans la file d'attente du téléphérique, déjà longue, le patrouilleur nous apprend que les Ruillans ouvrent, et donne quelques consignes. Gaz!

Aux alentours de 9h30, ça y est, on a le cul dans le téléphérique. Plus on monte, plus le spectacle est grandiose. Dans la cabine, on n'en peut plus! Pire! Un local nous rejoint à P1 et nous fait languir en racontant sa première descente. Grosse excitation!!

Une fois en haut, pas question de perdre du temps...


On opte pour les Vallons de la Meije pour la première, déjà tracés, certes, mais encore pleins d'espaces vierges. Les premières courbes sont jouissives, et en peu de temps on avale les premières pentes. L'épaisseur de peuf est impressionante et sur les replats, on peine à avancer...

A peine arrivés en bas du deuxième tronçon, c'est reparti, cette fois, direction les Vallons de Chancel. Encore mieux!! Beaucoup moins tracés et littéralement gavés de neige cet itinéraire nous laisse rêveurs, et nous avons du mal à trouver les mots pour raconter ce qui se passe. Ber en snow jubile, Ricco n'en crois pas ses yeux, et moi j'en chie avec mes B3, manifestement pas assez FAT pour un jour pareil! La gavade, ça creuse...on décide de faire tirer jusqu'à La Grave pour casser une croute, mais avant cela, on se régale dans les mélèzes, jouant avec le relief, et laissant chacun une trace au grès de notre inspiration.


Un petit quart d'heure plus tard, nous voilà déjà reparti. Arrivés à 3200m, le temps se couvre un petit peu, et bizarement, il y a beaucoup moins de riders que ce matin, pour ne pas dire que nous sommes quasiment seuls dans les Vallons de Chancel...Dommage pour les absents,les conditions sont toujours exceptionnelles. Comme des gosses, on profite de chaque combe au maximum, et inconsciemment, chacun se laisse aller, à un tel point qu'en dessous du lac de Puy Vachier, nous sommes en proie à un petit moment de doute...Ber descend trop bas, moi je tire trop à droite, bref nous voilà tous séparés. Quelques instants plus tard, Ricco arrive dans un drôle d'état, il vient de se prendre une coulée sur la gueule, minuscule certes, mais ça l'a secoué!!! Un mal pour un bien puisque cet avertissement nous amène à faire vraiment attention par la suite.

Les heures défilent mais c'est trop bon... Pas de temps à perdre, on remonte illico pour essayer d'en tomber une dernière. Arrivés aux Ruillans, surprise!!! Alors que la plupart des riders ont bâché, le téléski de la Girose vient d'ouvrir. Ber et Ricco qui ne sont jamais montés là haut, vont gouter à la haute montagne. Le prix à payer pour Ricco: une grosse caillante due à un gant de merde. Mais en haut quel spectacle!!!

Cette fois ci la montagne est vierge de trace. Rien que les courbes taillées sur le glacier, pourtant peu pentu, sont un vrai bonheur. Connaissant un peu le coin, j'emmène les gazier au départ de l'itinéraire de la combe de Chirouze. La couche de peuf est impressionnante, un bon mètre cinquante sans se vanter à certains endroits. Avant d'attaquer la première face, le brouillard s'est installé et nous rend la lecture du relief plus difficile, il faut quand même éviter certaines crevasses.... Avant de partir je m'engage un peu dans la pente pour filmer Ber et Ricco. On se dit simplement que vu la pente et l'épaisseur de neige il ne faudra pas tomber...

Ber se la régale en survolant littéralement ce mur de poudreuse, Eric semble prendre son pied jusqu'à ce que... à quelques mètres de l'arrivée, c'est la tôle!!! En jouissant, je le rejoint immédiatement. Skis perdus, mains glacés, et gros risque d'avalanche! Alors que Ber pousse pour rejoindre Chancel, nous, on est pas sereins et on essaie de faire au plus vite pour se casser de là c'est trop dangereux.

Une fois cette péripétie terminée, on rejoint Ber et terminons la descente par la brèche Pacave, là encore peu tracée en fin de journée. On fini dans les vallons, quasiment seuls et sous les flocons qui tombent en abondance. Les jambes sont super lourdes, les esprits moins lucides mais la satisfaction est immense. Quelle journée!!!

Petit débrieffing devant un demi avant de reprendre la route : C'est au total 6400m de dénivelé que nous avons avalé dans la journée, et tous, dans des conditions exceptionnelles, que l'on rencontre peut être une ou 2 fois par hiver. D'autant plus, qu'étant fin mars, le manteau neigeux était stable, et en en parlant avec des locaux, aucune coulée n'est partie dans la journée, malgré la quantité de fraîche. Que nous soyons allé n'importe où dans les Alpes ce jour là, nous aurions pu nous gaver, mais être à La Grave, la mecque du freeride, un jour pareil, ç'est vraiment l'orgie, et aucune comparaison ne semble possible, même si nous sommes loin d'avoir exploitées toutes les possibilités qu'offre une telle montagne. Et si en plus, cette journée est réalisée entre potes, c'est vraiment du bonheur, et peut être les prémices d'une grande aventure...


... Rendez vous cet hiver dans les Alpes pour préparer un rêve : Skier les faces de Las Lenas (Argentine)

Ju

 

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