mardi 22 décembre 2009

Quelque part en France, le 21 Décembre...


En vacances depuis quelques jours, nous aurions dû aller skier hier. Mais la météo (pas très fiable en ce moment…) nous en a fait décider autrement. Vaillant, Eric ira quand même avec des membres de sa famille pour toucher le gros lot : neige fraîche, soleil et froid.

Le lendemain, (donc aujourd’hui), nous prenons à nouveau la route des Alpes. La station nous ayant accueilli souhaitant garder l’anonymat, nous tairons volontairement son nom. La météo annonce beau le matin, et des nuages devraient apparaître dans l’après midi. Il ne faudra pas être en retard. Comme à notre habitude, nous arrivons sur le coup des 8h30, par contre, sous les nuages, ce que la météo n’avait pas prévu. Tout comme les 50cm de poudre déposés pendant la nuit, mais ça, ce n’est pas très grave. Le temps de s’équiper, de mettre la vitre jaune au masque et c’est parti, nous sommes dans le 3ème télésiège.







Autant dire que c’est à nous d’ouvrir le bal aujourd’hui. Et quel bal !!! Du télésiège, nous remarquons que la piste n’est pas tracée et recouverte d’un agréable duvet. D’une traite nous tombons les 400m de dénivelé, sans trop de pente certes, mais bien agréables quand même. Nous remettrons rapidement le couvert puisqu’ici les gens ne sont pas pressés de skier et la neige garde sa virginité fort longtemps.





Assez traîné, il est temps d’aller voir un peu plus loin. Rapidement en haut d’une remontée voisine, nous effectuons une petite traversée avant de gagner une large (très large ?) pente. Vierge. Rien, Pas une trace. Et ce sans la moindre minute de marche. Waouh ! Ca fait bizarre, ce n’est pas notre style ; qu’est ce qu’on fait on y va quand même ? Plutôt trois fois qu’une. Le haut du run est donc une large face avec quelques mouvements de terrains des plus ludiques ; le bas se termine en forêt.























Une forêt parsemée de sapinets puis un peu plus dense sur le bas… le tout, gavé, mais alors gavé de neige. C’est véritablement une première pour nous, du ski de forêt avec autant de neige. Exceptionnel ! Encore de nouvelles sensations, l’impression d’être montés sur ressorts.



La neige vole, tape sur notre poitrine, nous en prenons plein la bouche tellement ça gicle. Aucune hésitation, tout est recouvert, pas besoin de se soucier des rochers et cailloux. Seuls quelques troncs nous barrent le chemin mais rien de grave. Les trois runs s’enchainent et ne se ressemblent pas. Une fois plus de pente dans les sapins, l’autre de la déclivité sur le haut…et toujours aucune trace. Les skis déjaugent mais difficilement à cause du manque de vitesse sur les départs. Les spatules soulèvent une vague de neige devant nous, la pente se dévoile, nous montre son intimité. Quel privilège… je ne savais pas que cette année Noël tombait le 21 décembre !













Entre temps, le haut de la station a ouvert. Initialement, nous avions programmés trois itinéraires d’envergure. Vu le temps, cela semble compromis. De plus, pourquoi aller marcher alors que des centaines de lignes s’offrent à nous simplement par gravité. Le problème est vite résolu : aujourd’hui on se gave, du ski, du ski et encore du ski… Ce n’est pas si souvent.




J’ouvre le bal, tout en faisant attention au cheminement choisi car des plaques apparaissent. J’ai l’impression de skier dans du sucre. La pente facilite le déjaugeage, les skis tournent tout seuls, l’air siffle dans les oreilles. Eric me rejoins à l’abri en m’imitant quelques mètres à côté. Le reste de la première partie se termine dans une combe étroite, où une petite barre nous permettra de nous amuser un peu, avant de traverser la piste pour…retourner cueillir des champignons (comprenez faire un petit tour dans les bois).






Encore plus à l’aise, nous n’hésitons pas à sauter quelques rochers ou encore poser de bons gros virages bien appuyés entre les sapins. Le run se termine déjà. En remontant, nous remarquons qu’en allant chercher un peu plus loin en traversée, nous pourrions gagner une autre combe, vierge (faut il le préciser ?), pentu, parsemée de petits sapins. Sur le bas de cette première combe, il ne faudra pas oublier de couper à droite pour éviter une barre rocheuse. Sur le haut, je trace, agréablement d’après Eric, les skis déjaugent bien, impeccable.



Eric me rejoins. Nous faisons le point sur la suite de l’itinéraire. Eric s’engage, je le suis de prêt et l’entends crier : « Wooooo Juuu !!! Pillows !!! » Le garçon à l’air de s’amuser. Vu sa trace une fois en bas je comprends. En l’imitant pratiquement je le rejoins. Bilan : nous venons de tomber un passage plus que raide, gavé de petits pillows, vous savez ses champignons de neige qu’on voit dans les vidéos !!! Enorme, sensation nouvelle que d’avoir l’impression de se laisser tomber dans le vide en posant juste le tail du ski pour prendre un appui, tout ceci agrémenter d’une vitesse bien sympathique. La suite vous la connaissez…

















Toujours à la recherche de Robin (des bois). Arrivés en bas, la fatigue se fait sentir, nous nous accordons une pause compote et tirons un premier bilan : il y à tout juste un an, nous étions là… et quelle progression depuis, quel plaisir. Sans doute l’hiver dernier qui paye, un début d’expérience de la montagne, et encore plus notre séjour argentin, les conseils de Pat… Mais aussi cette neige qui nous facilite grandement le travail.

Entre temps, le haut de la station ferme, le risque de coulée sur les pistes est trop important. Du coup, nous terminerons la journée par six ou sept runs forestiers, prenant un itinéraire différent à chaque fois, un plaisir aussi, mais aussi le temps de faire quelques photos (à vous de juger).


Six heures non stop après le début de la journée, d’épais flocons remplissent le ciel et recouvrent peu à peu nos traces. L’acide lactique remplit nos cuisses à mesure des virages. Il est temps de s’arrêter. Nous regagnons sagement le bas de la station par des pistes que nous découvrons puisqu’en général, quand il fait beau, nous prenons les itinéraires bis…


Cette nouvelle journée passée sur les lattes aurait pu être un vrai cauchemar par manque de neige, par jour blanc … Or grâce à la générosité de dame nature la nuit précédente et à notre petit spot secret, ce fut un véritable rêve. A quand le prochain ?





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