dimanche 5 décembre 2010

4 décembre, Verbier.
Ouverture.
Voici peut être le maître mot de cette nouvelle saison. Tout d'abord parce que vues les conditions de cette fin d'automne, nous pourrions être tentés par faire plusieurs ouvertures de stations, comme ce matin à Verbier par exemple. Ouverture aussi, en vu des changements dans nos vies personnelles. Pauline crèche désormais à Modane, Julien dans le Doubs près de la Suisse, ce qui pourrait nous amener à aller promener nos spatules sur de nouveaux spots, loins de la Tarentaise que l'on a tant arpenté ces dernières saisons. Ouverture enfin, car ouverture d'esprit... Et il va en falloir en Géorgie, où nous pouvons nous attendre au meilleur, comme au pire.
Me voilà donc seul, ce matin, dans un spot encore inconnu de mes spatules : Verbier. Connu et reconnu dans le monde du freeride (notamment comme site historique de la finale du FWT au Bec des Rosses), il me tardait de découvrir cette station, située au coeur des 4 vallées. Quoi de mieux pour un premier aperçu, que ce début de saison, où dame nature à gentillement déposé un épais manteau d'une poudre aussi légère que froide.
8H15, ciel bleu, température glaciale, faces plâtrées, me voilà au pied du Mont Fort pour une journée disons découverte, sans prise de risque puisque je suis seul et que c'est la première d'une belle saison annoncée. Des premières bennes, quelques lignes partant du sommet de l'Attelas semblent intéressantes et safe, mais le manque de sous couche pourrait vite me faire déchanter au vu des pierres affleurantes. C'est donc sur le secteur du col des mines, que je passerais une bonne partie de la journée. Ici une impressionnante couche de peuf s'est agglutinée depuis quelques jours, ce qui me vaut d'en avoir jusqu'à la poitrine lors du premier run, où seules quelques traces croisent les miennes. Plutôt jouissif pour une première. Le seul problème reste le manque de pente, qui rend le déjaugeage délicat tant il y a de la peuf. Les températures glaciales des jours précédents la rendent légère et volatile. Du coup, afin d'en profiter pleinement, je m'inflige sur le run suivant, une vingtaine de minutes de marche, à flan de crête, histoire d'emmagasiner un peu d'énergie cinétique sur le haut de la face, un peu plus raide. Bingo ! Un léger sluff viens me chatouiller les fesses, et cette neige, qui telle un tas de plume, vole et m'éclabousse. Si les sensations ne sont encore pas excellentes, c'est toujours bon de s'en prendre la pleine gueule. Au fil des heures, les traces se multiplient, la neige s'alourdi mais les rotations s'enchaînent sur cette face des plus joueuses. 15h, épuisé depuis le matin, je rends les armes. Heureux d'avoir pu en profiter autant à cette période, mais réalisant que le freeride est avant tout une histoire de partage. Cette journée était belle, mais même si j'ai rencontré et discuté avec quelques locaux, elle ne vaut pas celles passées avec les potes. Du coup, il est fort probable que nous revenions tourner dans les parages avec la fine équipe, avec cette fois ci des ambitions un peu plus vastes concernant les itinéraires. Car avec l'aperçu que j'en ai eu hier, j'ai quand même bien envie de venir déchirer toutes ces faces qui demeuraient pour l'heure inaccessibles.
Ju

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