mardi 14 décembre 2010

Andermatt




Andermatt, le 11 Décembre 2010.




Nous sommes à peine mi décembre que déjà nous sommes sur la route de ma deuxième journée de ride. A croire que plus le temps passe, plus nous sommes dépendants de cette poudre. Tel un drogué en manque, Eric, n'a pas hésité à faire les 400 km qui le menèrent jusqu'à chez moi pour aller chercher sa dose de peuf le lendemain, de l'autre côté de la frontière, à Andermatt. Mais si l'appel de la neige est grand pour lui, qui n'a pas ridé depuis fin mars, il reste que sa grande motivation est la sélection pour la Rocker Week de Salomon, pour laquelle il a été sélectionné (Bravo à lui, nous, ça nous fous les boules, mais bonne chance quand même garçon !). Objectif donc : rails de poudre si poudre si possible, mais aussi reprise de marques et application pour Ricco.


Après 3 heures de route, nous voilà parachutés dans une région totalement inconnue pour nous. Les panneaux indiquant l'Italie toute proche, les publicités en Allemand, ne faciliteront pas notre localisation. Qu'importe, nous sommes à la montagne et il semble qu'il ait neigé très récemment. Le temps de s'équiper, de lâcher quelques euros dans le parking, d'autres (un peu trop à notre goût d'ailleurs pour la station !!!) dans les forfaits, et nous voilà partis vers l'inconnue. Sans prendre le temps de trop repérer, nous embarquons dans un télésiège, puis un autre, en vue de rejoindre le Gemsstock histoire de trouver quelques lignes à sniffer. Dans la précipitation, il semble que nous nous sommes trompés de dealer. Le plan des pistes ne correspond pas, mais ça ce n'est pas très grave. Ce qui l'est plus, c'est la qualité de la came : soufflée, durcit, bref, de quoi se faire mal aux cuisses pour un début de journée. Chose faite. nous en sommes quittes pour une traversée de village à ski, négociant entre autre un passage à niveau et un rond point tels des as du volant...







Quelques minutes plus tard, nous voilà enfin dans le téléphérique qui nous mènera enfin à l'opium du rider. Depuis la benne, notre impression est confirmée : ça a posé grave sur le haut. Pas un cailloux n'apparait, le manteau semble épais... mais la visibilité n'est pas tip top. Pas question de prendre des risques en terre inconnue. C'est pourquoi, bien qu'essayant de repérer quelques lignes qui aurait vallu quelques minutes de marche, nous renonçons au grand freeride pour aujourd'hui encore : sécurité oblige. Un itinéraire attire nos spatules de l'autre côté du domaine, mais sans carte, la zone semble glaciaire, et nous ne sommes pas équipés pour ça, le retour a l'air assez long, c'est donc non pour aujourd'hui. Nous nous enfilerons donc bien sagement une dizaine du run le long de la combe principale, essayant de racler les bords histoire de ne pas laisser un centimètre carré de peuf vierge nous passer à côté. Quelques petits couloirs plus engagés histoire de travailler un peu pour Ricco, mais la visibilité ne nous aide pas. Ce n'est que pour le dernier run, que le soleil percera et nous offrira le meilleur run de la journée, désormais presque seuls dans cette immensité. En effet, la plupart des ptits suisses qui flambaient dans la benne le matin avec leurs sacs ABS, leurs skis méga fat (dont on n'a pas compris à quoi ils leur servait d'ailleurs), les combin' flambant neuves des marques les plus onéreuses et j'en passe... et bien ces petits suisses là ont baché depuis longtemps et ont préféré aller claqués quelques euros, pardon, francs suisses, dans les restos d'altitude. Tanpis pour eux, tant mieux pour nous, qui pouvons apprécier au mieux cette fin de journée, qui sans faire la fine bouche, était quand même plutôt gorgée de poudre pour un 11 décembre !


Maintenant, il ne nous reste plus qu'à croiser les doigts pour Ricco, qui devra se montrer solide sur les pentes de Val d'Isère le week end prochain, en espérant qu'il obtienne son sésame pour une semaine rêve.

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