jeudi 22 octobre 2009

Premiers runs andins...

Samedi 1er et dimanche 2 Août


Nous voilà donc forfaits en main, l’après midi est déjà bien entammée, et si nous voulons voir le haut de la station et sortir un peu, nous n’avons pas le choix, il va falloir attaquer direct, sans échauffement. Pat nous emmène donc directement au sommet de la station, et nous voilà partis pour le premier run : la variante d’Eduardo (ici les noms de couloir sont donnés à titre posthume, et portent donc le nom du rider qui y a laissé la vie…enthousiasmant !!). Passage devant le gendarme, qui nous autorise à nous engager, et c’est parti.


Les jambes sont un peu lourdes, nous n’avons pas même le temps de retrouver nos marques, que déjà nous sommes dans un étroit couloir débouchant sur une belle combe plutôt appétissante. A peine le temps de se lancer que déjà Pat est parti et se retrouve vite, très vite en bas. Il est pas là pour être ici le garçon !!! Nous nous lançons tour à tour, sans encombre, mais les sensations ne sont pas terribles… Malgré tout, sans nous en rendre compte, nous venons de tomber 1200m de dénivelé, en à peine 10 minutes... pas mal pour un premier run !! Nous terminerons la journée par quelques runs de proximité, nous permettant de retrouver rapidement des marques et de nos délasser après un long voyage.

Le lendemain, la météo annonce peut être du vent dans la journée. La neige est dure du coup nous ne partons pas trop tôt. Il fait beau mais ça vente déjà un peu. Après un petit échauffement, nous voilà partis pour Mercurio. Une belle combe, là encore accessible par gravité. La neige n’est pas si mal sur les bords, puisque rapportée par le vent, mais quand même changeante. Le plaisir est là, les sensations reviennent. Les pauses se font rares avec Pat, mais c’est bon, les cannes fument, ça fait plaisir. Nous voilà en bas du premier run, 1300m en dessous de son départ. A peine arrivé, nous voilà repartis pour Eduardo, version classique cette fois. Le départ à 3400m me fait batailler au niveau du souffle, mais techniquement ça passe pas mal, dans un couloir assez raide et étroit. La neige n’est pas trop mauvaise, mais ça tape quand même sous les spatules.

Ca passe pour tout le monde, impeccable, le confiance revient peu à peu. Sitôt arrivés, nous enchaînons, avec le même run que la veille, où une neige un peu revenue au soleil, nous permet d’envoyer encore un peu plus. Les conseils de Pat nous sont d’une aide précieuse et les progrès sont déjà visibles. Reste à automatiser tout ça…mais ça va venir.




Nous remontons au sommet de la station et Pat nous propose 3 possibilités : refaire un run dans les environs, partir dans le couloir Sans Nom – personne ne s’y est encore tué… -, large face mais pas très raide, pour faire quelques photos, ou alors... prendre la direction de Cerro Martin. face mythique qui nous fait rêver depuis plusieurs mois et qui, nous l'espériions, arriverons à faire avant la fin du trip... Premier jour de ski, et nous voilà finalements partis pour le Martin...! Grand !















Une quarantaine de minutes de marche nous permettent d’atteindre le départ. Le décor est indescriptible. A flanc de crète, soufflée par le vent en rafale, nous nous élevons peu à peu avec une vue indescriptible sur une bonne partie des Andes. L’ascension se fait tranquillement et nous voilà au départ, qui semble assez impressionnant. Finalement après une traversée, Pat choisi une ligne, et dévale les quelques 600m de dénivelé en une dizaine de courbes aussi larges que le permettent ses skis…et ses cannes, car il est affûté le garçon !!!



Tour à tour, nous nous lançons, et là, la première jouissance du séjour. La pente est raide sur le départ mais décline au fil des mètres, permettant à chacun de se lâcher sur la fin, dans cette fameuse neige dont on nous parlait depuis si longtemps. Et c’est vrai qu’elle se skie bien, même si là, c’est un peu tassé depuis quelques jours…


Le plaisir est total sur cette face et de larges sourires se partagent entre nous. Pat à l’air satisfait de nous, et nous de lui. L’entente est parfaite et sa façon d’appréhender le ski et le freeride correspond vraiment à notre éthique. Plus il en mange, plus il est content, et si tu veux pas suivre... et ben t'as pas trop le choix en fait!! On le connait depuis deux jours, que déjà le personnage nous plaît : très gros rider (testeur Salomon avec Fabien, l’autre guide, ils sont seulement 2 au monde c'est vous dire le niveau, humble, qui aime envoyer du gros, mais qui même s’il ne pense qu’à rider, sait aussi nous prodiguer de judicieux conseils et se montrer très professionnel en montagne.



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